03/01/04 (B228) DJIBOUTI AU PAYS DES CHEIKS MUSULMANS – Invitation au voyage pour touriste aventurier, avide de beauté. (Proposé par un lecteur)

Une interrogation, entourée
de mystères, se développe autour des Cheiks musulmans, Issa,
Issak .

Venaient-ils du Yémen,
d’Arabie ou plus probablement de Turquie ? Et leur descendance, en ligne directe,
avec le prophète Mahomet, la foi dont ils font preuve ? Très
tôt, les Djiboutiens, bénéficiant d’un climat plus chaud,
comparé à celui, plus rude, de l’Éthiopie voisine, produisaient
de l’encens issu de l’élevage. Les ports d’Obock ou de Tadjourah composaient
le grand Sultanat.

A partir du XVI siècle,
les aventuriers et les explorateurs se lancèrent à la découverte,
souvent très difficile du Royaume des Nomades. Les récits et
les informations qu’ils rapportèrent aiguisaient l’appétit des
puissances coloniales. Les recherches archéologiques se limitèrent
aux Somaliens vivant dans la région de Harar en Ethiopie. Mais, bien
des secrets de l’histoire de la région dorment encore sous terre.

Pour beaucoup, les Djiboutiens
restent un peuple méconnu, tribaliste, armé jusqu’aux dents
et la joue boursouflée par le qat : tout cela contribuant à
inquiéter plus d’un touriste. Mais les grands lacs, la flore local,
les îles de Mucha et de Mascali, le goubet et l’île du Diable
et la ville de Djibouti avec sa mosaïque de populations ont conservé
tout leur attrait. Quand on entreprend une promenade sur les terres des Nomades,
même le moins imaginatif des visiteurs ne peut imaginer qu’il est plongé
dans l’Afrique profonde. S’agit-il seulement d’une impression quand on aperçoit
deux hommes en apparat de guerriers, qui suivent leurs troupeaux ?

Comme faisaient leurs
ancêtres pasteurs ? Le temps s’est arrêté a cet endroit,
où la civilisation n’a pas eu d’impact sur leur mode de vie. Certains,
cependant, apprécieront surtout la beauté des paysages « lunaires ».
Et c’est avec fascination qu’ils contempleront les montagnes d’Arta, les oueds
verdoyants de la forêt du Day qui serpentent dans les replis des montagnes
jusqu’en Éthiopie. Les grandes étendues désertiques,
ainsi que les terres fertiles d’Ali Sabieh et de Dikhil qui jouent encore
de nos jours un rôle important dans les conflits armés financés
par les Politiques.

Les djiboutiens sont majoritairement
musulmans, attachés aux coutumes, mais peu enclins au fondamentalisme
religieux. Ce pays, qui essaye de s’ouvrir au monde, est encore loin d’offrir
des circuits touristiques luxueux et reposants. Toutefois, la beauté
insolente des paysages et les traditions d’hospitalité de ses fiers
habitants conviendraient plus aux touristes aventureux comme le fut Raimbault
à son époque. Ils compenseront largement des conditions de voyage
souvent spartiates.