31/01/04 (B232) Lettre ouverte du Sergent Ariko aux membres du GED.

 

GENDARMERIE NATIONALE

FORT ET JUSTE

Lettre ouverte au
Gouvernement en exil de Djibouti.

Cher Amis,

Je commencerai cette lettre
ouverte, que je vous adresse, en vous souhaitant une bonne fête de l’Aid,
qui va être célébrée, Inch Allah, soit le dimanche
1 février soit, pour certains, la veille.

Au moment où IOG
et sa courette sont allés mentir à ALLAH le Grand, en faisant
un pélérinage qu’Allah ne peut pas accepter aussi aisément
(à mon avis) à partir du moment où l’argent utilisé
pour financer ce voyage est haram. Le régime est sur le point de tomber
comme un fruit mur.

Je vous interpelle sur
la présence au sein de votre gouvernement de personnalités qui
pourraient être proches du régime.

Je ne désigne personne
mais on a l’impression que ceratins de vos écrits amusent la classe
poltique djiboutienne et les mabrazes installés en Belgique.

Je sais que le khat arrive
tous les samedis et que la diaspora djiboutienne le consomme au cours de réunion.
Et si on interdisait d’y parler de poltique, la séance manquerait de
piments … au point de faire taire tous les participants.

Je suis certain d’une
chose, M. Mahamoud, c’est que le régime djiboutien n’a pas installé
Kouta Kinté et son Ambassade fantoche pour faire plaisir a l`Union
européenne, qui sait pertinement que le Régime djiboutien mange
l’argent comme les termites mangent l’arbre.

Ismail Omar avait reconnu,
lui-même, que l’Union européenne lui avait promis la somme de
800.000 Euro pour la démobilisation des Combatants du FRUD -Armé
qui se sont vendus au Régime. Mais l’argent, aussitôt parvenu
à Djibouti a été utilisé pour acheter les têtes
durs du Régime qui jouaient la comédie de l’opposant opprimé.

Beaucoup sont désormais
installés à Bruxelles et le Gouvernement belge n’y a vu que
du feu. Il ne peut comprendre les mensonges et les réglements de compte
entre les Djiboutiens eux mêmes. De plus la campagne de desinformation
conduite par Kouta et par son équipe a certainement contribuée
à les intoxiquer.

Je n’ai pas dit que ceux
qui font partie de votre gouvernement ne combattent pas le Régime.
Tout le monde travaille dans ce but, mais pour reprendre la chanson du célèbre
chanteur de la FNP Jallé, on dit que ceux qui sont dans l’oppostion
sont ceux qui ont d’abord volé le Peuple puis qui dénoncent
ces pratiques à partir de l’extérieur.

Je suis surpris qu’aucun
djboutien ne vous connaisse, mis à part les internautes. Auparavant,
je vous avais conseillé de parler à la BBC parce que la population
l’écoute et qu’elle vous connaîtrez mieux et qu’elle pourrait
décider de vous soutenir.

Si vous continuez à
vous limiter à des écrits publiés sur Internet, sachez
que la grande majorité de la Population n’a pas accès à
Internet depuis leur maison. Au bureau, les accès sont surveillés
et ils ne peuvent vous consulter sans prendre de risques.

Le MRD est dans la même
situation, dans la mesure où ses dirigeants ne s’expriment pas sur
les médias radiophoniques et en particulier sur la BBC, qui sont très
écoutés par les Djiboutiens de l’intérieur, comme de
l’extérieur. L’opinion djiboutiennne, en général, croit
que le regime vous utilise comme un faire-valoir, pour faire croire au Monde
occidental que la Démocratie est instituée à Djibouti.

DAF publie son journal
mais le régime surveille chaque mot. Après avoir mis sa famille
en sécurité, il donne au régime une raison, comme une
autre, de le liquider comme ils ont liquidé le Major Daheiyié
qui avait parlé au micro du Journaliste de Canal + sur l’affaire Borrel.

Le cas du jeune Moustapha
Kaireh Darar, qui était Lieutenant de la Brigade speciale, lors du
défilé du 27 juin 2000 et qui a goûté à
Gabode est édifiant.

Il a certainement été
soumis au chantage habituel « si tu travailles pour nous et que tu
commets pour nous au sein du GED, nous ne ferons rien contre ta famille restée
à Djibouti »
. Cela m’inquiete beaucoup, d’autant plus que ce
n’est pas un cas unique. D’autres sont sur les listes que m’a tansmises un
membre de l’opposition djiboutienne lors de notre rencontre à Hargeisa.

Le Régime veut
vous discréditer en jouant la carte tribale et en affirmant, haut et
fort, que le GED est un parti dominé par les Issas. Cela a pour objectif
de tenter de créer la discorde en votre sein.

Je sais que le Régime
ne craint pas DAF ni ses écrits car il est étroitement surveillé.
Il suffit qu’il écrive rien sur l’affaire Borrel. Ce jour-là,
il signerait son arrêt de mort et nous savons tous qu’à Djibouti,
tous les moyens sont bons pour éliminer les gêneurs.

Ils n’ont pas besoin d’utiliser
les armes ; un simple poison ramené d’Ethiopie pourrait mettre un point
final à l’affaire DAF/oposition. Cette technique a été
utilisée contre son Président Mohamed Djama Elabé à
l’hôtel Sheraton. Si DAF n’en ait pas convaincu, qu’il interroge l’ancien
chauffeur d’Elabeh qui est à Borama.

Pour régner sur
la population, il faut l’affamer et la diviser sans cesse. Le Général
Yacin Yabeh est mort, mais personne n’a levé le moindre petit doigt.
A l’exception de DAF.

Tout le monde a peur et
préfère privilégier ses intérêts personnels
au détriment ce deux de la Nation.

Même le vieux Mohamed
Said Saleh, qui est le plus agé des Djiboutiens émigrés
en Belgique, se tait. Il se refuse à parler de peur de ne jamais pouvoir
retourner un jour à Djibouti.

Donc Chers Amis, nous
devons nous unir pour éviter la galère qui a précipité
le FRUD tout entier dans les bras du Régime.

Je vous quitte, Chers
Amis et j’espère sincèrement que vous comprendrez le sens de
mon message.

Encore une fois, bonne
fête de l’Aid et qu’Allah veille sur vous.

Sergent
Ariko
Londres-Wembley.