05/02/04 (B232) La LDDH lance une information sur la politique d’obstruction au Droit des Travailleurs.

 

Le Président
COMMUNIQUE DE PRESSE
DU 2 FEVRIER 2004
SUR LA POLITIQUE D’OBSTRUCTION
AUX DROITS DES TRAVAILLEURS.

Halte à toutes
les obstructions et/ou confiscations de toutes les actions syndicales par
le Gouvernement en République de Djibouti !

Stop
! Stop ! Stop !

– à toutes les
formes de la politique sournoise et foncièrement dictatoriale qui bafoue
tous les jours la Constitution nationale du 4 septembre 1992 notamment en
ses articles n° 8 à 15 portant sur les Droits de la Personne Humaine
;

– à la politique
dictatoriale inadmissible qui perdure avec des mesures répressives
à l’encontre des Syndicalistes en général et des Centrales
Syndicales en particulier, qui sont, d’ailleurs, respectés par l’Organisation
Internationale du Travail (OIT) et l’ensemble des Organismes Internationaux
de la Défense des Droits des Travailleurs ;

– à la politique
dictatoriale insupportable paralysant, entre autres, le libre exercice des
droits syndicaux, la surveillance de la Bonne Gouvernance, et la lutte contre
les dérapages discriminatoires.

Rappelant que, par des
violations flagrantes et des mesures de répressions illégales
et anticonstitutionnelles l’équipe au Pouvoir a essayé et continue
encore de mater les Centrales Syndicales qui s’étaient opposées
aux Lois antisociales de 1995 ( réduisant d’une manière drastique
les revenus des travailleurs).

Rappelant qu’en 1999 le
Pouvoir avait engagé des nouvelles mesures sournoises et en infraction
à la liberté syndicale, en instaurant le " clonage "
des deux Centrales Syndicales : l’UDT et l’UGTD.

Rappelant que sur le plan
international ces nouvelles mesures ont été dénoncées
par le Bureau Internationale du Travail (BIT).

Déplorant la non-application
par le Gouvernement djiboutien d’un certain nombre de Recommandations et de
Décisions du BIT en faveur du respect et de la promotion des Droits
Syndicaux et des Droits des Travailleurs(ses) dans notre pays.

Affirmant que le rôle
principal des Centrales Syndicales consiste essentiellement à représenter
et à défendre les intérêts des Travailleurs(ses)
djiboutiens(nes), d’engager des pourparlers, des discussions, des négociations
et ce en tant que principal partenaire social, ainsi que celui de remplir
ses obligations et ses échanges d’informations internationales.

Très soucieux des
Lois antisociales qui se sont succédées par cascades et qui
ont été malheureusement adoptées depuis 1995 par l’Assemblée
Nationale.

Très inquiets des
tortures morales et financières consécutives aux suspensions
systématiques sur certains salaires et sur des avancements de salaires
( depuis 1986 les indices d’avancements et/ou les grilles d’avancements sur
les salaires, les rémunérations des Fonctionnaires, Agents,
et Para-Fonctionnaires de l’Etat sont encore et toujours gelés);

– tortures maintenues
à l’encontre de l’ensemble des Travailleurs djiboutiens au service
de l’Etat (par humiliation et dégradation) ;
– tortures maintenues par des impositions arbitraires (une assurance retraite
sans valorisation ne peut pas être imposée) ;
– tortures maintenues à l’encontre des retraités de la Caisse
Nationale de Retraite, des retraités anciens agents conventionnés
des secteurs publics et privés, des retraités anciens soldats
des Forces Armées Nationales (FNP-AND).

Très préoccupés
des risques de l’instabilité de la Paix sociale intérieure avec
tous ses dangers de déstabilisations et/ou de débordements régionaux.


La Ligue Djiboutienne des Droits Humains ( LDDH ), dans le cadre de la Prévention
des conflits sociaux avec les risques de dérapages en des conflits
internes et armés, lance un Appel pressant à la Communauté
Internationale, à l’Organisation Internationale du Travail ( OIT ),
au Haut Commissariat des Droits de l’Homme des Nations Unies, à l’Organisation
Mondiale Contre la Torture ( OMCT), à Amnistie International, à
la Fédération Internationale des Droits de l’Homme ( FIDH )
d’intervenir au mieux et de faire pression :

– pour qu’au moins le
Gouvernement de la République de Djibouti respecte ses propres engagements,

– pour qu’au moins les
Recommandations et les Décisions du BIT régulièrement
acceptées par la Partie gouvernementale, en faveur des Droits syndicaux,
soient immédiatement mises en application ( il n’est plus possible
d’attendre encore huit autres années ),

– pour cessent les tortures
morales et financières affligeant les Travailleurs et les Retraités
djiboutiens,

– pour que la Justice
djiboutienne acquière une réelle et totale Indépendance
. Sans une Justice totalement Indépendante et fonctionnelle alors la
Démocratie, la Transparence de la Bonne Gouvernance et l’espoir du
Développement sont des vains mots. Sans une Justice totalement Indépendante
personne ne peut plus faire confiance à la République.

– pour que la Bonne Gouvernance
et l’Etat de Droit soient effectives en République de Djibouti.