11/03/04 (B237) Le Sergent ARIKO nous apporte des confirmations et des précisions sur la grogne au sein de l’AND et il lance un appel à la population.

Après avoir
pris connaissance de l’information donnée par l’un de vos lecteurs
concernant les troubles au sein de l’Armée, je me suis renseigné
sur ce nouveau coup de colère que le régime djiboutien a
déjà été contraint d’affronter.

Par exemple celui de son
ami de trente ans, le regretté Général Yacin Yabeh, un
certain 7 décembre.

Les Sous-Officiers et
les Officiers ont en marre des coupes sombres sur leurs fiches de paye, qui
viennent s’ajouter à ce que M. Ismail Omar qualifie de réforme
des Forces armées.

Comme d’habitue, pour
éviter de se salir les mains, il fait exécuter ses ordres par
son Ministre des Finances M. Yacin Elmi Bouh. Il est bien connu des Militaires
surtout parce qu’il accumule des richesses sur le dos des budgets des Forces
armées et plus généralement de la population, qui apprécie
moyennement les faveurs que le prince distribue aux gradés.

En l’absence de son chef
et vue la paralysie maladive de son Premier Ministre qui n’a qu’une mission
de figuration sans aucune délégation, le régime a mandaté
le Général Zakaria. Il faut dire que le Général
Fathi n’a pas la manière pour s’exprimer devant les hommes de troupes.

Le Général
est parti, accompagné d’un détachement de la FAR Force d’Action
Rapide, qui était encadré par le Commandant Osman Doubed Sougouleh
puisque le Colonel Houssein Djama Ibrahim a été renvoyé
de l’Etat-Major de l’Armée nationale pour avoir refusé d’obéir
aux ordres de Zakaria.

Les hommes de troupes
sont en majorité des jeunes. Ce ne sont pas ceux que l’on a fait venir
de l’Ethiopie (Sonkorta) à l’époque, pour détruire le
Frud. Ils ont rejeté les propositions et les ordres de Zakaria. Les
pelotons de Tadjourah ainsi que ceux d’Obock ont suivi dans la foulée.

Aussitôt prévenu
par le numéro deux de la SDS, qui est le propre frère du Ministre
Osman Ahmed Youssouf, le prince annula l’ordre qui avait été
promulgué par son Ministre des Finances.

Tous les chefs de garnison
sont rentrés à Djibouti fort mécontents. Le prince qui
connaît bien la musique, a bien manoeuvré. Il voulait surtout
réussir une belle fête pour célébre les 25 ans
du Parti unique à un moment où la population mécontente,
n’avait pas envie de célébrer l’évenement au Stade.

Le climat de tension dans
les casernes n’est pas nouveau. Aucun des ministres successifs de la Défense
n’a jamais pu vaincre l’entêtement de Zakaria. Aujourd’hui si l’Armée
existe, c’est parce que les soldats travaillent sur un rythme de lion. Et
pourtant qu’obtiennent-ils en recompense ? Peu de promotion et encore moins
d’avantages salariaux !

L’Etat-Major de l’Armée
l’a reconnu, dans le bulletin qu’il distribue pendant les festivités
du Prince. La prinicipale mission de Fathi est d’obtenir la signature de contrats
par les gradés de l’Armée francaise. Il est appuyé par
son ami Adel Zabidi auquel IOG a donné le restaurant l’Historil.

Nous ne pouvons que constater
que la galére dénoncée en son temps, par Daf est bien
réelle et qu’elle n’épargne plus les galonnés ni les
hommes de troupes.

La République de
djibouti s’enfonce dans un climat qui rappelle celui du régime d’Aristide
(Haiti). Nous savons comment Allah le grand a reglé le cas d’Aristide
!

J’appelle tous les Djiboutiens
afin qu’ils sauvent le pays de la galère et de la pauvreté dans
laquelle le prince nous a precipité.

Sergent
Hassan Moussa
dit Ariko. londre
Londres