26/03/04 (B240) AFP : l’attentat qui aurait été projeté à Djibouti contre le Président Allemand émanerait d’un Groupe islamiste, proche de Ben Laden. Djibouti dément par la voix du porte-parole des affaires étrangères.

Un groupe proche de Ben
Laden derrière la menace d’attentat contre Rau (presse)

BERLIN, 25 mars (AFP)
– L’attentat projeté contre le président Johannes Rau lors de
son séjour prévu à Djibouti émanait d’un groupe
proche d’Oussama Ben Laden, mais qui n’est pas rattaché à la
nébuleuse Al-Qaïda, affirme le quotidien allemand Tagesspiegel
paru jeudi.

Sans citer de source,
le journal affirme que le groupe dit des « Moudjahidine non-alignés »,
est derrière le complot révélé mardi par les autorités
allemandes.

Dans une interview au
même journal, un spécialiste allemand du terrorisme voit dans
la menace à l’encontre du président l’empreinte de « l’attitude
d’Al-Qaïda dans la région ».

« Il y a un mini-groupe
qui vient originairement du Kenya et de Mombasa (sud de ce pays) et qui collabore
maintenant aussi avec des groupes somaliens islamistes.

« Ils avaient Djibouti
en tête, en raison du déploiement de soldats occidentaux sur
place », estime Kai Hirschmann, vice-directeur de l’Institut de recherche
sur le terrorisme d’Essen (ouest de l’Allemagne).

Selon les services secrets
allemands (BND), des « cercles islamistes » préparaient cet
attentat mercredi dans le but de « toucher un dirigeant d’un Etat occidental ».

M. Rau, qui exerce des
fonctions essentiellement représentatives, avait entamé son
voyage africain le 16 mars au Nigeria, avant de se rendre en Tanzanie. Il
devait faire une dernière étape à Djibouti le 24 mars
pour rendre visite aux quelque 450 soldats de la Marine allemande. Ils y sont
présents dans le cadre de l’opération internationale de lutte
contre le terrorisme « Enduring Freedom », dont les Etats-Unis sont
le fer de lance.

Il est rentré mercredi
en fin de journée à Berlin.

De son côté,
un porte-parole du ministère djiboutien des Affaires étrangères,
Zyad Doualeh, avait réfuté avec force que Johannes Rau ait couru
un quelconque danger: « nous pouvons affirmer en toute confiance, selon
les informations dont nous disposons, que les menaces visant à porter
atteinte à la vie du président Johannes Rau ne pouvaient être
prises au sérieux ».