27/03/04 (B240) TF1 ouvre le 20 heures sur l’affaire Borrel et sur la décision du Ministre de la Défense d’envoyer les rapports de la DGSE à Sophie Clément, la Juge en charge de l’instruction du meurtre du Juge.

C’est
du jamais vu !

Jusqu’à
présent, hors RFI et Canal +, en particulier, les média français
étaient atteints de frilosité chronique et ils avaient très
peu évoqué l’Affaire Borrel.

Aujourd’hui, ils se déchainent
véritablement ! Prenons par exemple France Info qui passe l’information
toutes les demi-heures et TF1 qui ouvre le Journal de 20h 00 sur ce sujet.

Comme nous l’avions imaginé
depuis plusieurs mois, il est possible que la France ait décidé
de lâcher finalement Guelleh. Mais cela n’est pas encore une preuve
suffisante … Restons prudents et vigilants.

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Extrait du site de France Info

Sur
France Info Mme Borrel, inteviewée, vient d’affirmer qu’à
sa connaissance, son mari, avant d’être assassiné, enquêtait
sur des affaires délicates et en particulier sur les responsables
de l’attentat du Café de Paris.

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Extrait du site de TF1

 

Juge Borrel :
levée du secret défense

La ministre de la Défense a décidé samedi la levée
du secret défense sur les documents de la DGSE relatifs au décès
suspects du juge lors d’une mission à Djibouti. La veuve du magistrat
s’est félicitée de cette décision.

La ministre de la Défense,
Michèle Alliot-Marie, « a décidé la levée
du secret défense » sur les documents de la Direction générale
de la sécurité extérieure (DGSE) relatifs au décès
du juge Bernard Borrel, a-t-on appris samedi en milieu de journée.
La veuve de ce dernier, décédé en 1995 dans des conditions
suspectes à Djibouti, s’est félicitée de « cette
bonne nouvelle ». Quelques heures auparavant, Mme Borrel avait dénoncé
l’obstruction du ministère sur la procédure engagée dans
l’enquête judiciaire sur la mort de son mari.

La thèse du suicide
du juge Borrel, dont le corps calciné avait été retrouvé
le 19 octobre 1995 à 80 km de Djibouti, a longtemps été
privilégiée avant d’être mise à mal par une série
d’expertises remises depuis un an à la juge d’instruction de Paris,
Sophie Clément, en charge de l’affaire. Selon les experts, les traces
de brûlures sur le corps du magistrat ne sont pas caractéristiques
d’une personne qui se serait immolée mais plutôt d’un corps immobile,
couché, sur lequel le combustible aurait été versé.
De plus, les médecins ont observé une traumatisme crânien.

Homicide volontaire

Le 14 novembre 2003, la
juge avait demandé la saisine de la Commission consultative du secret
de la défense nationale (CCSDN) pour qu’elle rende un avis sur la levée
du « secret défense » couvrant douze documents de la DGSE.
L’avis favorable à la déclassification de dix des documents
et ne se prononçant pas pour les deux derniers a été
publié samedi dans le Journal officiel et la ministre a donc décidé
de suivre cet avis. Selon le ministère, « la procédure relative
à l’examen de la demande de déclassification de documents concernant
le décès du juge Borrel s’est déroulée de façon
normale ».

« Une démocratie
comme la France ne peut couvrir les assassins d’un magistrat chargé
d’une coopération judiciaire internationale », avait estimé
en début de matinée Mme Borrel. « Je pense qu’on va découvrir,
à la faveur de ces documents, que le gouvernement savait que Bernard
a été assassiné », avait assuré cette magistrate.
« Ca a été très long et en tant que magistrate, je
suis bien placée pour savoir que le dépérissement des
preuves, ça existe », avait-elle déploré. Le 1er
mars, le procureur de la République Yves Bot a déclaré
à Mme Borrel qu’il retenait désormais la thèse de l’homicide
volontaire.