03/07/04 (B254) Voyage au sein de la Constitution de Djibouti (3ème épisode). (ARDHD)

ARTICLE 10 :
La personne humaine est sacrée. L’Etat a l’obligation de la respecter
et de la protéger. Tous les êtres humains sont égaux devant
la loi.

Tout individu a droit
à la vie, à la liberté, à la sécurité
et à l’intégrité de sa personne.

Nul ne peut être
poursuivi, arrêté, inculpé ou condamné qu’en vertu
d’une loi promulguée antérieurement aux faits qui lui sont reprochés.

Tout prévenu
est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité
soit établie par la juridiction compétente.

Le droit à la
défense, y compris celui de se faire assister par l’avocat de son choix,
est garanti à tous les stades de la procédure.

Toute personne faisant
l’objet d’une mesure privative de liberté a le droit de se faire examiner
par un médecin de son choix.

Nul ne peut être
détenu dans un établissement pénitentiaire que sur mandat
délivré par un magistrat de l’ordre judiciaire.

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Cet Article 10 est important.
Nous n’avons pas assez de place pour lister toutes les violations qui ont
été commises d’abord par Gouled, puis par Guelleh. Chaque Djiboutien
connaît au moins cinq motifs de violation du seul Article 10 de la Constitution.

Arrestations illégales
:
Outre les opposants politiques, leurs familles et leurs proches, qui ont la
surprise (et parfois l’habitude) de se retrouver à Gabode, dans des
conditions particulièrement dégradantes, rappelons qu’à
une époque on détenait à djibouti, des dizaines d’enfants
mineurs, accusés d’avoir sniffé de la colle dans la rue ….

Surveillance médicale
:
Combien de détenus ont pu recevoir la visite du médecin de leur
choix ? Demandez donc à ceux qui ont sejourné à Gabode.
Certains ajouteront, qu’en dépit de maladie grave ou d’handicaps profonds,
souvent la conséquence des tortures pratiquées avant l’emprisonnement,
ils n’ont pas pu être vu par un médecin. Et même si c’était
le cas, les Gardiens à la solde du Bourreau de Djibouti, se faisaient
un plaisir de les priver des médicaments. Demandez à la famille
du Général Yacin Yabeh, mort en prison, par refus de soins,
s’il a pu être soigné par le médecin de son choix ….

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Suite la semaine prochaine.
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