05/07/04 (B254) Seules des primaires au sein de l’opposition pour désigner le candidat unique, permettront d’éviter les luttes intestines et d’unir les forces vives pour la victoire de 2005. (Lecteur)

A moins d’un an des élections
présidentielles, il faut lancer une vaste campagne d’adhésion
au sein des formations de l’opposition.

Il ne faut plus tarder
car chacun sent bien que, pour donner un souffle, une cohérence et
une autorité à l’action de l’opposition, il faut donc désigner
le Leader qui sera capable de répondre aux espoirs.

Il n’est déjà
pas si simple que cela de conduire un Parti d’opposition mais que dire, quand
aux difficulté, il faut compter sur une rivalité de plus en
plus âpre entre plusieurs présidentiables.

Comme il sera impossible
de plaire à chacun et à tous, le choix du Leader pourrait devenir
un casse-tête impitoyable. Faute de le faire dès maintenant,
les Djiboutiens perdront leur unité et une partie de leurs forces à
promouvoir leur candidat.

Le Leader deva être
capable de mobiliser toutes les composantes et avoir une vitalité de
battant.

Qu’attends Kadamy pour
organiser une conférence à Paris, dont l’objectif serait de
désigner le candidat de l’opposition et de rallier tous les opposants
sous sa banière ?

L’ouverture est nécessaire,
car biens des obstacles restent à franchir. Comment l’UAD proposera-t-elle
de diriger le pays ? Quelles actions en faveur de tous ceux qui aspirent au
changement ? Comment se fera l’élaboration d’un programme politique
commun ?

Mais attention ! Le choix
du Leader a la tète de l’UAD ne doit pas être le résultat
ni d’une cuisine électorale, ni d’un compromis, ni d’une nomination
sur des critères non partagés par le peuple.

Elle doit refléter
le choix des Djiboutiens et surtout des militants de l’opposition. Sans cela,
point de légitimité, point d’union, point de victoire.La seule
solution consiste à tenir des primaires au cours d’un Congrès
national de l’UAD, qui ne peut à mes yeux, avoir lieu ailleurs qu’à
Djibouti.

Nous avons besoin d’un
élan dans l’Union, car seule l’union de l’opposition permettra, dés
le premier tour, sinon de gagner l’élection au moins de se positionner
comme la force du changement et de l’alternative.

L’opposition enverra
alors un double signal :

  • le premier à
    la population en lui prouvant qu’elle a la capacité de gouverner
    et de mobiliser les forces vives du pays, opposées à la dictature,
  • l’autre un avertissement
    au pouvoir qui voudra, comme toujours, falsifier les élections de
    2005.

Toutes tendances politiques
confondues, hostiles à ses méthodes, les tenants actuels du
pouvoir verront leur avenir sous le jour le plus sombre. Ils savent déjà
que leur bâteau coule, mais ils verront alors l’étendue et l’échéance
du désastre en perspective.

Les ténors de UMP
feront l’autruche face à la défaite annoncée, à
la sanction populaire et à la mise au grand jour de leurs pratiques
hégémoniques, supervisées par le RPP bientôt privé
de son Chef qui est désormais en sursis (affaire Borrel et bien d’autres).

Neuf Djiboutiens sur dix,
ne se reconnaissent pas dans le RPP. Devant un tel désaveu, IOG non
seulement maintient le cap, mais il durcit ses positions. Il s’agite frénétiquement
et il pratique la méthode Coué. N’a-t-il pas eu le culot d’affirmer
le mois dernier à un magazine (payé ?) qu’il resterait à
son poste jusqu’en 2011 !

Il doit lutter contre
deux menaces : celle légitime du suffrage universel et de la volonté
du Peuple, mais aussi celle d’un possible coup d’état organisé
par ses propres amis qui l’ont soutenus tant qu’il leur assurait, pouvoir,
richesse, confort et impunité. Seuls les plus intelligents ont déjà
assuré leurs arrières, mais ils ne sont pas si nombreux que
cela.

La roue électorale
tourne vite de nos jours. Les analyses sont sans appel : la défaite
de l’UMP, dans un scrutin démocratique, ne fait aucun doute.

Les électeurs déplorent
l’impunité face à la corruption, ils sont dégoûtés
de voir les Ministres qui parcourent les artères de la capitale en
pavoisant dans des 4×4 tout neuf. Les abus de pouvoirs incessants, les arrestations
arbitraires, la collusion du pouvoir et des affaires, l’arrogance affichée
de gouverner par la force et par la répression ont lassé une
population qui vit dans la terreur.

L’horizon 2005 représente
une chance pour l’opposition. Alors une conférence suivie d’un Congrès
de l’UAD : je la souhaite car ce serait la meilleure preuve de l’Union et
de la volonté de licencier l’équipe au pouvoir.

Quel signal fort adressé
à nos compatriotes. La preuve que l’on peut gouverner autrement le
pays et le faire renaître des cendres économiques dans lesquelles
les gouvernants actuels l’ont placé.
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