16/07/04 (B255) Sur le site du GED, un communiqué adressé à toutes les représentations diplomatiques et aux commandements militaires étrangers, présents à Djibouti.

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Communiqué adressé
aux représentations diplomatiques ainsi qu’aux Commandements militaires
étrangers stationnés sur le sol national djiboutien.

Des gouvernants opportunistes
et de circonstances se sont accaparés tous les pouvoirs en 1977 confirmant
depuis toutes leurs incapacités notoirement constatées à
construire notre pays et son indépendance pour le bien des populations
dans le progrès économique, social et politique.

La République de
Djibouti – qui de République n’en a que le nom – vient de fêter
le 27ème Anniversaire de son indépendance dans les pires conditions
qu’il soit avec une crise des institutions sans précédent dans
son histoire récente.

Depuis des années
les Djiboutiens et les Djiboutiennes vivent sous le joug de toutes les oppressions
masquées et cautionnées. Ils et elles ont pleinement conscience
de l’existence de cette crise grave de nos institutions dont ils subissent
les effets désastreux et contre leur gré au quotidien.

Les carences par absence
de l’Etat se multiplient depuis 4 années dans tous les grands dossiers
alors que ce qu’il reste d’Etat ne survit que par les artifices de façade
avec la diffusion d’informations fallacieuses et précaires pour l’avenir
tout en se protégeant derrière une garde prétorienne
limitée en nombre mais ayant droit de vie et de mort sur l’instant
face aux justes revendications des populations aspirant à l’instauration
d’une amorce de démocratie.

Tant sur le plan national
qu’international, constat est fait que malgré qu’il soit placé
sous perfusions financières permanentes, notre pays est au fond du
gouffre et se place dans les derniers rangs des pays africains avec de surcroît
un chômage qui s’est aggravé de manière exponentielle
depuis 1999 ; à ceci vient s’ajouter une défection récurrente
de notre système éducatif et de formation professionnelle engendrant
un chômage de notre jeunesse qui dépasse l’entendement et l’inacceptable
car concernée à plus de 90 % par des demandes d’emplois non
satisfaites et qui se trouve de ce fait livrée à elle même
dans les rues de tous les excès.

Cette situation qui perdure
depuis des années – a obligé bon nombre de Djiboutiens et de
Djiboutiennes vivant dans notre pays ou en situation temporaire d’exil à
se lever ensemble pour chasser l’usurpateur et tyran Ismaïl Omar Guelleh
de tous les pouvoirs en vue de l’instauration – à très court
terme – d’un Gouvernement républicain et d’Union Nationale respectant
et faisant respecter tous les droits fondamentaux de l’Humain et les libertés
publiques.

Le Mouvement de Libération
Nationale, que le Gouvernement en Exil de Djibouti a initié en 2001,
rassemble aujourd’hui des Militaires de nos Forces Armées Nationales,
des Gendarmes et des Policiers, des Fonctionnaires et assimilés, de
tous grades, des hommes et des femmes simples citoyens comme hauts responsables
et venus d’horizon les plus divers, sans distinction d’appartenance ethnique,
tribale ou religieuse et qui ont un point commun qui est une volonté
de mettre un terme à tous les excès du régime politique
extrémiste actuel qui dilapide les biens et les finances publiques
et contraint depuis trop longtemps à une paupérisation de toutes
les couches sociales de notre Société.

Ce Mouvement de Libération
Nationale ne se réclame d’aucune obédience religieuse intégriste
et combat depuis des années toutes les valeurs extrémisantes
; qu’elles soient politiques ou faussement religieuses, d’où qu’elles
viennent et quels que soient les buts inavoués ou inavouables poursuivis
par les ennemis de notre Nation et de notre unité.

Les manipulations d’un
pouvoir actuel djiboutien – qui participe par l’entremise de certaines banques
installées dans la capitale au blanchiment d’argent de provenances
bien plus que douteuses notamment au profit de réseaux de financement
de mouvements extrémistes supposés religieux – vont jusqu’à
laisser colporter des rumeurs pour tenter d’impliquer militairement les forces
étrangères stationnées sur notre sol national aux fins
qu’elles s’opposent au large Mouvement djiboutien de Libération Nationale.

Cette pratique est courante
à Djibouti ; souvenons-nous que dès 1990, Hassan Gouled Aptidon,
Ismaïl Omar Guelleh, Moumin Bahdon Farah et bien d’autres firent usage
de ce subterfuge à l’encontre de nos frères et de nos sœurs
Afars en faisant jouer des " Accords de défense " qui n’avaient
pas lieu d’être appliqués mais qui firent des milliers de morts
; hommes, femmes et enfants sans défense et dans leurs rangs.

Par le présent
communiqué, nous demandons instamment aux représentations diplomatiques
ainsi qu’aux Commandements militaires étrangers stationnés sur
le sol national djiboutien de ne pas participer – en aucun moment et sous
une quelconque forme – à des actes militaires, de transmission de renseignements,
de soutien logistique ou autres susceptibles de porter préjudice par
atteinte directe ou indirecte au Mouvement djiboutien de Libération
Nationale.

Qu’émerge et vive
la République de Djibouti respectant toutes les libertés publiques.

Au nom des populations
djiboutiennes, de l’opposition politique et des membres du Gouvernement en
Exil de Djibouti.

Fait
à Bruxelles le jeudi 15 juillet 2004.

Le
Président Mahamoud Idriss Ahmed.