01/08/04 (B258) Petit voyage au sein de la Constitution djiboutienne (4ème épisode)

Nous poursuivons notre
voyage au sein de la Consitution de la République, parce qu’il est
édifiant et qu’il permet de mesurer le décalage inimaginable
entre le texte et la réalité sous Guelleh. Pratiquement chaque
article est bafoué quotidiennement, en particulier en matière
de liberté et de Droits humains. Mais dans d’autres domaines aussi

ARTICLE 15 :
Chacun a le droit d’exprimer et de diffuser librement ses opinions par la
parole, la plume et l’image. Ces droits trouvent leur limite dans les prescriptions
des lois et dans le respect de l’honneur d’autrui.
Tous les citoyens ont le droit de constituer librement des associations et
syndicats sous réserve de se conformer aux formalités édictées
par les lois et règlements.
Le droit de grève est reconnu. Il s’exerce dans le cadre des lois qui
le régissent. Il ne peut en aucun cas porter atteinte à la liberté
du travail.

Cet article est important.
Si le site de l’ARDHD a un rôle important à jouer et s’il est
aussi populaire, c’est bien parce que le régime n’admet pas la liberté
d’expression et qu’il préfère menacer, emprisonner et/ou éliminer,
ceux qui souhaitent s’exprimer. Il faut aller à l’étranger pour
pouvoir parler, sinon la SDS ou la FNP se chargeront de votre cas.

Quant au Droit de grève,
c’est le plus souvent dans le Centre de Nagad où les grèvistes
se sont retrouvés !

ARTICLE 16 :
Nul ne sera soumis à la torture, ni à des sévices ou
traitements inhumains, cruels, dégradants ou humiliants.

Tous ceux qui ont eu affaire
à la SDS, à la FNP ou aux commissariats, savent combien cet
article est violé, quotidiennement, pourrait-on dire ? Demandez donc
à tous ceux qui ont été torturés et en particulier
à ceux dont les témoignages sont publiés sur notre site
! Demandez à ceux qui ont été internés à
gabode dans la fameuse cellule / WC, si la Constitution est respectée.
Tortures, traitements inhumains, cruels, dégradants ou humiliants :
ce sont les recettes de l’exercice du pouvoir, façon Guelleh …