11/08/04 (B259) La France persiste et signe ! Par la voix de son Ambassadeur qui a publié un communiqué, repris bien évidemment par l’ADI, elle apporte encore son soutien abusif à Guelleh.

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Note de l’ARDHD.

On ne pourra pas reprocher aux autorités françaises, leur manque
de continuité. L’Ambassadeur change, mais le soutien abusif à
Guelleh persiste.

En cherchant à
minimiser à tout prix, les responsabilités possibles des autorités
djiboutiennes, dans le meurtre d’un magistrat français, en dépit
des actions judiciaires en cours, qui pourraient conclure à une responsabilités
directes de ces mêmes autorités, la France ne montre pas le chemin
de la Justice et de la Démocratie … Pourrait-elle accepter que l’un
de ses fonctionnaires, magistrat de surcroît puisse avoir été
assassiné dans un pays ami, dont elle finance largement le budget,
sans réagir. Un jour certains pourront se demander si quelques dirigeants
français n’avaient pas intérêt à ce que le Juge
français disparaisse ??

Les enquêtes en
cours du Juge dérangeaient-elles, aussi, certains fonctionnaires français
?

On sent dans le communiqué,
que notre Ambassadeur de France est un peu embarrassé et qu’il agit
sur instruction.

Pour changer de sujet,
il évoque longuement et à juste titre, la participation des
soldats maghrébins et africains à la libération du territoire.
Ils méritent l’hommage qui leur sera rendu le 15 août.

Cela suffit-il à
justifier la présence sur notre territoire d’un responsable qui pourrait
être mis en cause un jour par notre Justice dans une affaire pénale
?

Guelleh n’a pas débarqué
en Provence ! Il n’est pas non plus ni représentatif ni le représentant
de ces soldats courageux qui sont venus participer à la libération
de notre territoire, au péril de leur vie : ni lui, ni ses ancêtre
n’ont participé aux combats et pour cause : sa famille est éthiopienne.
Bien au contraire, ce qu’oublie (volontairement ?) de signaler l’Ambassadeur
de France, c’est le fait Guelleh appartient à la mouvance qui a combattu
la France et non à celle qui l’a défendue.

Cela
fait trois bonnes raisons pour s’offenser de la présence en France
de Guelleh et en particulier le 15 août sur les plages de Provence :

– Guelleh pourrait être mis en cause dans le meurtre d’un Magistrat
français,

– Ni lui, ni sa famille ne se sont jamais battus pour la France et il ne représente
pas non plus, les soldats djiboutiens qui ont payé un lourd tribu à
la libération de notre Patrie,

– Bien au contraire, il appartient aux mouvements qui ont combattu la France.

Alors, Monsieur l’Ambassadeur,
langue de bois, message diplomatique ou dernier soutien avant la chute annoncée
de Guelleh ?

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Extrait de l’ADI

09/08/2004 – Déclaration
de l’Ambassadeur de France à Djibouti suite aux récentes
déclarations des avocats de la veuve du juge Borrel

L’Ambassadeur
de France à Djibouti, M.Philippe Selz a, ce soir, à la suite
des récentes déclarations des avocats de la veuve du juge Borrel,
décédé à Djibouti en 1995, fait une déclaration
dont voici son contenu.

M.Philippe Selz a souhaité
rappelé en premier lieu, qu’ « une information judiciaire,
relative au décès de M.Bernard Borrel, actuellement en cours
auprès du Tribunal de Grande instance de Paris, suite à la plainte
déposée Madame Borrel ».

Le diplomate a dit
que « la France n’avait pas coutume de commenter les affaires dont
la justice est saisie avant de souligner la totale coopération dont
ont fait preuve, dans cette affaire, les autorités et la justice djiboutienne,
notamment dans le cadre de commissions rogatoires internationales ».

L’Ambassadeur
français n’a pas manqué de rappeler de surcroît «
la déclaration conjointe du 20 avril dernier des deux portes-paroles
des ministères français de la Défense et des Affaires
Étrangère».

Selon lui, «
cette déclaration indiquait que rien, dans les documents versés
au dossier d’instruction par les autorités françaises,
ne permettait de conclure à la mise en cause des autorités djiboutiennes,
contrairement aux affirmations avancées par certains organe de presse.
Et cette déclaration concluait que « toute autre déclaration
n’est pas conforme à la réalité » a-t-il dit.

M.Philippe Selz a par
ailleurs ajouté que « le 60ème anniversaire du débarquement
de Provence va être célébré, le 15 août prochain
à Toulon, dans le midi de la France et à ce titre, selon le
diplomate, il s’agit de célébrer le souvenir, la mémoire,
du 15 août 1944 lorsque le 2ème Corps Français, commandé
par le Général de Lattre de Tassigny, débarquait sur
les côtes de Provence, près de Toulon. Cette armée était
commandée principalement de troupes issues des territoires français
d’Afrique. »

M.Philippe Selz a expliqué
que « cette commémoration vise donc à rendre l’hommage
le plus éclatant, le plus vibrant, aux combattants venus d’Afrique
sub-saharienne et du Magrheb qui débarquaient, par dizaines de milliers,
sur les plages de France et d’ajouter qu’il s’agit de leur
marquer notre gratitude, car ils ont participé, ou donné leur
vie, pour la libération de la France et de l’Europe du joug du
nazisme ».

Le responsable qui
a poursuivi sa déclaration a affirmé que « ce 60ème
anniversaire est donc l’occasion de leur dire, ainsi qu’à
leurs pays d’origine, que la France n’oubliera jamais leur sacrifice
et il s’agit de leur rendre un hommage à la hauteur de leur engagement
et de leur courage ».

« A ce débarquement
de la liberté et de la fraternité, Djibouti et les soldats djiboutiens,
ont beaucoup participé a-t-il affirmé avant d’ajouter que
la France est donc heureuse d’avoir invité à cette cérémonie
de nombreux Chefs d’États d’Afrique dont, bien entendu, le
Président Ismaïl Omar Guelleh ».

Enfin l’Ambassadeur
français à Djibouti s’est dit « surpris d’entendre,
récemment, sur une radio, que les autorités françaises
seraient embarrassées d’avoir invité le Président
de la République de Djibouti à ces cérémonies
».

« C’est
évidemment l’inverse selon le responsable qui déclaré
que les autorités françaises sont heureuses d’avoir invité
les plus hautes autorités des pays africains amis, dont bien entendu
la République de Djibouti, dont les soldats ont encore une fois versé
leur sang, avec nous, pour la liberté ».