04/11/04 (B270) LA VOIX AU CHAPITRE : par AÏNACHÉ Réactions et … défi

 

RÉACTIONS
ET… DEFI

Les remous et les réactions
provoqués par ma dernière contribution m’ont, à la fois,
réjoui et surpris.
Réjoui
par les élans et les engouements provoqués par la diaspora dans
son désir de participer aux prochaines élections.

Le débat créé
sur l’intérêt qu’il y a ou non de s’inscrire sur la liste électorale
et ensuite de voter ou pas, me rassure.
C’est
la raison pour laquelle, j’ai signalé le besoin de la diaspora, d’être
associé aux choix qui se dessinent sur l’avenir de son pays.

Parmi les réactions
que j’ai reçues, la grande majorité est désabusée
et ne croit à aucune possibilité de changement, compte tenu
de la situation politique actuelle. Certains enfin, se demandent même,
s’il y aura une élection présidentielle en avril 2005 ?

Ceci est un autre débat,
nous aurons le loisir de disserter, sur le bilan de ceux qui nous ont dirigés
et les intentions de nouveaux postulants. Après se posera la véritable
question : comment voter, pour qui voter, s’abstenir ou pas, etc..……

La priorité actuelle, me semble t-il, est d’être inscrit et donc
d’exister nominalement sur la liste électorale.

Pour ceux qui ont posé
des questions pratiques : – Tels que : Comment faire pour s’inscrire sur la
liste électorale à l’étranger ?

Deux solutions se présentent
: – Soit se rendre à la représentation de notre pays la plus
proche de son habitation, avec pièce d’identités et demander
d’être inscrit.
– Soit écrire pour se faire envoyer les documents nécessaires
à l’inscription.
– En tout état de cause avant le 31 décembre 2004.

Je ne doute pas un seul
instant que nos agents consulaires s’empresseront de faciliter les démarches,
afin de permettre à nos concitoyens de se conformer aux lois de la
République.

Ce débat est pour
moi très salutaire et j’aimerais qu’il se poursuive à l’intérieur
du pays et au sein de la diaspora. Il est bien connu, que c’est par le débat
que jaillit la lumière et non par une décision prise solitairement
et sans concentration.

INSTITUTIONS
VIRTUELLES

Par contre, ce qui m’a
le plus surpris, c’est l’absence de réponses, à mes interrogations
sur le non-remplacement d’un député décédé,
ni sur le cumul des  »fonctions » ou plutôt des titres (député
et ministre)

La surprise majeure est
le défi que m’a lancé une personnalité proche du pouvoir
très influente. Cette haute personnalité m’a mis au défi
de lui citer une seule institution mise en place par le gouvernement qui ne
fonctionne pas, comme je l’affirmais dans ma dernière contribution
!

J’ai suggéré
amicalement à cette haute personnalité (que par charité
je ne nommerais pas) de consulter le site Internet officiel de la République
de Djibouti ou à défaut de pouvoir le faire lui-même de
demander à un de ses collaborateurs en mesure de l’aider.

Comme je recommande à
tous ceux qui souhaitent compléter leurs informations, de se reporter
sur ce site pour parfaire leurs connaissances de nos institutions.

J’ai reproduis ce qu’on
peut lire sous la rubrique : INSTITUTIONS :
– Assemblée Nationale
– Conseil Constitutionnel
– Conseil Supérieur de la Magistrature
– Médiateur de la République
– Commission Nationale de la Communication

Bien sûr il y aurait
à dire sur les dysfonctionnements des Institutions existantes, mais
pour ne parler que de la dernière :

-Qui pourrait me signaler son existence et ceux qui oeuvrent à
son fonctionnement ?

Cette Commission Nationale
de la Communication est présentée comme suit sur le site :

 »La Commission Nationale
de la Communication est une autorité indépendante prévue
par la loi n°2/AN/92 2ème L du 15 septembre 1992 relative à
la liberté de la communication.

La liberté de communication est garantie par la Constitution et est
définie par l’article 3 de la loi susvisée: « La liberté
de communication est le droit, pour chacun de créer et d’utiliser librement
le média de son choix pour exprimer sa pensée en la communiquant
à autrui ou pour accéder à l’expression de la pensée
d’autrui.

Le citoyen a le droit
à une information complète et objective, et le droit de participer
à l’information par l’exercice des libertés fondamentales de
pensée, d’opinion et d’expression proclamée par la Constitution »

La Commission Nationale
de la Communication est chargée de veiller au respect du pluralisme
de l’information ».

Vous ne rêvez pas,
le pays et les citoyens dont parle ce texte sont la République de Djibouti
et les Djiboutiens.

J’espère que ce
petit rappel répond au défi de cette haute personnalité
qui a pêché par  » omission  »

Et dire que nous sommes
gouvernés par ceux-la même, qui ignorent les textes qu’ils ont
 » légiférés » ! Je profite de ce défi, pour le
moins hasardeux, pour donner mon avis sur l’utilité de cette commission
virtuelle.

Si cette Commission Nationale de la Communication existait vraiment au lieu
de rester à l’état embryonnaire, depuis le 15 septembre 1992,
nul ne peut douter que cela ait fait avancer la bonne gouvernance indispensable,
qui nous fait encore défaut aujourd’hui.

AÏNACHÉ