05/12/04 (B275) Réponse et mise au point à la suite de l’article d’un lecteur au sujet de la suspension d’Arbahim Ali. Surtout, n’utilisons pas cet exemple pour ressortir les vieux démons du tribalisme qui nous font tant de mal . . . . Ce serait se tromper de cible !

Je voudrais répondre,
au travers de votre site, à l’internaute qui s’est ému de la
suspension de M. Arbahim Ali.

Il est bien dommage qu’il
le fasse au nom de la solidarité communautaire.

Mon écrit a pour
but de rappeler certains principes inhérent au fonctionnement des institutions
étatiques dans un État digne de ce nom. Il me semble, dans un
État qui se veut au service de ses citoyens, que le choix des hauts
fonctionnaires doive être fondé sur la compétence individuelle
et non sur la recherche d’un équilibre subtil (impossible ?) intégrant
surtout l’appartenance à une race ou à une ethnie.

Seul un système
fondé sur la compétence est un gage de progrès. Autre
vérité qu’il faille rétablir est que Djibouti appartient
aux Djiboutiens et non aux Issas ou aux Afars.

Penser autrement signifierait
que l’on est, non pas au service de sa patrie, mais au service de théories
funestes initiées déjà sous le régime de Ali Aref
Bourhan : la pensée unique qui a continué de faire des ravages
sous Gouled et qui continue de sévir sous Guelleh. Cette pensée
unique a pour nom : diviser pour mieux régner.

Les résultats de
cette politique sont désastreux pour Djibouti qui perd chaque année
un nombre grandissant de ses cadres dont le talent aussi incontestable que
nécessaire est crucial pour le développement et pour l’avenir.

J’ajouterai tout simplement
que le choix et la nomination des hauts fonctionnaires djiboutiens a toujours
privilégié leur capacité à s’adapter et à
promouvoir cette pensée unique et non l’intérêt général,
parfois même à agir contre ce dernier.

Cet intérêt
général qui semble ne pas avoir pas sa place a Djibouti et spécialement
sous le régime de M. Guelleh. La fonction publique n’a d’existence
que par le nom. Son fonctionnement n’obéit qu’aux règles iniques
fixées par le tyran afin de favoriser ses intérêts personnels.
Parler de la compétence ou de l’assainissement de la fonction publique
et pleurer en même temps pour que tel cousin soit rétabli dans
ses fonctions est totalement contradictoire et même absurde.

M. Arbahim Ali a servi
le tyran, son Maître. Je ne vois pas pourquoi son éviction serait
considèré comme une perte pure pour la nation. Préconiser
le partage raciste des postes dans la fonction publique est à mon sens
indigne d’un Citoyen djiboutien. La meilleure façon d’agir est de se
débarrasser de Guelleh : c’est cela l’intérêt général
des Djiboutiens.

Kenedid
R.