31/12/04 (B278) Djibouti/Erythrée : le régime djiboutien extrade des demandeurs d’asile. (Houmed)


Dans la matinée du 27 décembre 2004, quatre personnes, dont
deux hauts responsables érythréens ( un gouverneur militaire
de la région Dankalia et, le chef de la sécurité locale
), accompagnés de deux jeunes appelés du contingent de l’Armée
érythréenne, frenchissent la frontière djiboutienne,
dans la région de Moulhouli ( District d’Obock ).

Aussitot, ils demandent
asile et protection aux autorités djiboutiennes présentes dans
la localité. Ces dernières transmettent la requète à
leur hierarchie.

Quelques heures plus tard, un détachement érythréen lourdement
armé, appartenant aux unités des gardes frontières, se
présente au poste frontalier, sur le territoire djiboutien. Le chef
du déttachement demande à récupérer les "
fugitifs ". Au meme moment, le chef de la diplomatie érythréenne,
s’envole pour Djibouti. Il s’est entretenu avec Ismael OMAR GUELLEH, en vue
d’obtenir l’extradition des élément " Erythréens
".

En violation et, au grand mépris des Conventions Internationales,
le chef de l’Etat djiboutien accepte de remettre au Ministre des Affaires
Etrangères érythréen, les quatres hommes, qui ont commis
le seul crime d’avoir fuit la tyranie du régimes de leur pays.

Dans ces conditions, doit-on penser que Guelleh, tire son épingle,
en livrant des opposants des pays voisins à leurs bourreaux, et gagner
ainsi, la confiance et l’estime de ses homologues de la région ? De
la meme façon, chercherait il, à s’affirmer sur l’échiquier
politique comme partenaire et interlocuteur incontournable à la fois,
des leadeurs de la sous région ?

En tous les cas, l’inefficacité
de ses services d’imigration est d’autant plus flagrente, que l’irréparable
est commis.

Mahmoud AHMED CHEHEM,
né en 1983 à Moulhouli, dans le district dObock ( extrait d’acte
de naissance numméro 635 ), fait partie des personnes extradées
illégalement vers l’Erythrée, dont on ignore encore le sort
qui leur est réservé. Rappelons que le jeune Mahmoud est ressortissant
djiboutien, incorporé de force dans l’Armée érythréenne,
lors de savisite dans ce pays, d’ou sont originaires ses grands parents.

En plus de cet état
de fait, le jeune homme est bléssé de guerre. Il porte des éclats
de balles dans sa jambe et, serait malvoyant.

Est ce l’éfficacité
redoutable de la diplomatie érythréenne ou l’insouciance juvénile
de celle de Djibouti, qui a crée cette situation jusque là inédite
dans les anales politi-diplomatique ? On livre ses propres ressortissants,
pour faire plaisir, ou. . . . . .

Houmed
DAOUD