13/02/05 (B285) L’indépendance, le courage et la loyauté de Mme Clément, Juge d’instruction. Est-elle devenue un obstacle majeur qui empêcherait encore (pour combien de temps ?) les Autorités françaises de franchir la frontière entre la honte et le ridicule total ? (ARDHD)

La volonté officielle
de la France de transmettre une copie du dossier d’Instruction à Guelleh
était déjà une grande honte pour notre pays ….Il se
peut que l’on sombre dans le ridicule dès les prochains jours !


Rappelons quelques étapes de l’instruction du dossier :
Dès que le corps du Juge Borrel a été retrouvé,
il a été conduit à l’hôpital Bouffard où
le médecin radiologue, chargé de l’examiner, n’a même
pas vu, qu’il avait reçu un coup mortel sur la tête ni qu’il
n’avait pas de carbone dans les voies respiratoires. Sa négligence
coupable ne s’est pas arrêté là, puisqu’il a même
perdu le dossier par la suite ….. Les Militaires ne sont pas des ânes
et la médecine militaire mérite mieux que de subir cette image
de désordre et d’incompétence ….

Les deux premiers juges
(Leloire et Moracchini) ont tout fait pour accréditer la thèse
du suicide, allant même jusqu’à effectuer une reconstitution
qui a fait sourire tous les observateurs, tellement elle prouvait le contraire
de ce qu’ils voulaient nous faire croire. Ils ont refusé d’abord d’interroger
Alhoumekani à Bruxelles, puis poussée par la pression médiatique
(en particulier Le Figaro à l’époque, mais il n’a pas été
le seul) Moracchini a fait le voyage de Bruxelles où au final elle a
essayé d’obtenir par tous les moyens de pression possible, une rétractation du témoin en lui dressant
un tableau terrifiant des risques qu’il prenait non seulement pour lui, mais pour sa famille. Pourtant, évoquer le terme de tentative
de subornation de témoin en ce qui la concerne semble un peu exagéré pour certains,
bien que la tentative d’intimidation soit là, constat fait par un fonctionnaire belge assermenté … plus le fait que Moracchini était
très amie avec Djama grandes oreilles !!!

Après avoir affirmé
(Cf en particulier les déclarations de Djama au micro de Canal +) que
l’affaire était terminée pour la justice djiboutienne, aussitôt confronté
à l’acharnement louable de la Juge Clément (qui a enfin réussi
à apporter la preuve qu’il ne s’agissait pas d’un suicide, mais d’un
crime) Djibouti a changé son fusil d’épaule en ouvrant en catastrophe une nouvelle instruction pour meurtre.
Qui a vu la manip ? Peu de gens en effet … Djama prétendait encore
qu’il s’agissait d’un dossier de suicide clos ce qui est vrai mais il se gardait bien de dire qu’il ouvrait en même temps
un nouveau dossier pour meurtre (sur les Conseils de la France) afin de pouvoir parer
à toute éventualité …

Cette phase, c’était
la honte !

Ensuite lorsque le Quai
a déclaré (sans n’avoir pris attache ni avec le Garde des Sceaux, ni
avec le Parquet) qu’une copie du dossier serait envoyé à la justice (l’injustice ?)
Djiboutienne, on passe à l’état de honte aggravée

La Juge Clément refuse ensuite de donner une copie de
son dossier, avec le soutien du Parquet, qui détient toujours la clé du placard

Hier, c’est le Ministre de la Justice français qui
monte au créneau et qui essaye de trouver toutes les raisons juridiques
pour justifier un semblant de légalité pour autoriser un passage en force.

Que fait la « Commission du Secret Défense » ? Aussitôt et en plein week end, elle rend un avis favorable
à la déclassification de nouveaux documents. Si ce n’est pas une décision pour apporter un soutien fort et urgent à la Juge Clément, on veut bien revoir notre copie. En agissant ainsi, la Commission permet à la Juge Clément de continuer à argumenter sur le fait que le
dossier ne peut pas être transmis, car il met en danger les agents qui
travaillent pour les renseignements français (Français et Djiboutiens
?).

Maintenant, après deux refus significatifs, si le Ministre essaye
encore de passer en force, on
aura franchi un nouveau seuil qui est celui du ridicule.
Surtout après l’image dont la France s’est dotée en Côte
d’Ivoire, où par exemple, ses militaires spécialisés
dans les services d’action, ont oublié un ordinateur contenant toutes
les informations secrètes, puis au Togo où Chirac regrette la
mort d’un grand ami, etc…. Nous courons au naufrage médiatique
…. pour le Gouvernement.

Allons Messieurs les
Ministres français, un peu de sang froid ! Reprenez vos esprits ! Guelleh
est un horrible personnage. Vous ne pouvez plus lui apporter votre soutien,
sans vous rendre coupable d’acharnement contre la vérité, de
soutien abusif à une bande qui terrorise un peuple et d’entrave à
la Justice.

Si vous avez peur de Guelleh,
d’abord, vous auriez du prendre les bonnes décisions qui vous ont été
suggérées depuis des années. Ensuite, il faut mieux prendre
le risque de perdre une position dite stratégique que de perdre son
âme et sa crédibilité. Le fait de laisser la Justice française
faire son travail en toute indépendance ne pourra que vous grandir.
S’il advenait que Guelleh soit inculpé avec des proches, quel problème
? Et quoique vous fassiez pour lui, l’homme est le pire des ingrats et une fois ses positions pénales sécurisées, il n’aura de cesse que de vous envoyer un grand coup de pied dans le derrière – et vous le paierez pour le remercier. CA SUFFIT !

Le Peuple djiboutien aime
toujours la France, alors que Guelleh a toujours été anti-français
et il n’est pas sur que nous perdions nos positions. Bien au contraire, nous
pourrions même obtenir l’effet inverse, car la reconnaissance du Peuple
et des opposants serait grande et elle se traduirait probablement par un renforcement
de nos positions.

Parce que le Peuple djiboutien
n’attend qu’une chose : le départ de Guelleh ! Et il voit du plus mauvais
oeil, l’ignoble soutien que l’on accorde à ses bourreaux.

N’oublions non pas de
féliciter et de soutenir la Juge Belin du Tribunal de Veersailles, qui instruit en toute indépendance
et avec la même loyauté que Mme Clément, la plainte pour
subornation de témoins. Son travail et le refus d’Hassan Saïd
et Djama de venir lui dire un petit bonjour, ne font qu’apporter des preuves
complémentaires qui servent à l’instruction à charge contre Guelleh
et ses copains.