02/03/05 (B287) Libre opinion d’un lecteur !!!

A propos d’une élection
Présidentielle

Dans un pays démocratique
une échéance aussi importante pour ne pas dire capitale mobiliserait
toutes les énergies et tous les enthousiasmes afin de rendre possible
un débat démocratique entre les candidats.

Mais chez nous à
Djibouti, c’est une autre paire de manches.

Que n’a t-on pas dit
sur la nature du régime mis en place à Djibouti le 27 Juin 1977
par la France sauf à dire qu’après avoir subi durant 28 ans
une oppression et une répression inouïes le peuple djiboutien
pouvait, désormais, espérer voir la fin d’un pouvoir puant le
clanisme et qui a choisi la pratique mafieuse et affairiste comme logiciel
de gestion de la chose publique.

Qu’on se le dise, IOG
a l’horizon bouché.

On ne risque pas de
se tromper si on affirme qu’il n’est plus nécessaire de se demander
« Pour qui sonne le Glas? »

Par contre, ce dont
l’on voudrait souligner l’importance ici, c’est la position courageuse et
sans équivoque pris par la direction de l’U. A. D. de ne pas cautionner
une « élection » que tout le monde sait « Gagnée
d’Avance »par le pouvoir en place.

Avant toute autre considération,
qu’il me sois permis ici de rendre un vibrant hommage et d’adresser mes plus
sincères félicitations à l’U. A. D. qui par sa déclaration
rend l’opposition digne, fière et confiante en l’Avenir. On ne peut
que se réjouir de constater que l’opposition djiboutienne a mis à
profit l’expérience amère des élections législatives
du 10 Janvier 2003 au cours desquelles elle s’est vu spoliée de sa
victoire.

Bien plus que de rompre
avec une certaine monotonie des us et coutumes du paysage politique djiboutien,
cette position historique de l’U. A. D. augure d’une ère nouvelle dans
la façon de concevoir la politique et partant de là, dans l’art
et la manière la plus noble qui sois de traiter les affaires publiques
à Djibouti.

Nous sommes peut-être
à l’ aube de voir l’émergence d’une classe politique gagnée
par l’honnêteté intellectuelle et imprégnée des
valeurs démocratiques. Aujourd’hui à Djibouti, ce n’est pas
le manque des cadres compétents et rigoureux dans l’analyse politique
qui fait défaut mais tout simplement l’espace d’expression approprié.
Cela étant, la consolidation de l’Unité de l’opposition tant
civile qu’armée est plus que nécessaire pour réussir
le changement que le pays et le peuple tout entier attend.

L’Unité, l’unité
de l’opposition est la pire des scénario et le summum des cauchemars
qui empêchent IOG de dormir sur ses lauriers. Et, franchement, il y
a des quoi!!!! Quand l’opposition s’unit, elle entraîne forcement la
masse et cela finit toujours par former une énorme vague. . . . . .
. . . . . . . . . En parlant de vague, je voudrais saluer la mémoire
des victimes du Tsunami. Elle fût dévastatrice.

Non, celle dont on parle
est formée par la foule des opposants déterminés et elle
est salvatrice en ce sens qu’elle balaie les immondices. Naguère, c’est
arrivé en Georgie, récemment en Ukraine et pas plus tard qu’hier,
c’est-à-dire Lundi 29 Février 2005, l’opposition Libanaise faisait
tomber le Gvrt-pro-Syrien de M. Karamé.

Quand l’opposition veut,
elle peut !!!! C’est, encore et toujours dans l’unité qu’elle est susceptible
de bousculer les évènements et de créer la surprise en
instaurant la démocratie. Je suis persuadé que l’U. A. D. peut
et doit être l’instrument idéal pour incarner la volonté
populaire.

Je fus surpris d’apprendre
que M. Mohamed Daoud, le président du P. D. D. était candidat
à la « présidentielle » et son expulsion de l’U. A.
D.

C’est vraiment un énorme
gâchis que vous en soyez arrivés-là.

Monsieur Mohamed Daoud
est éminent membre de l’opposition, qui a beaucoup lutté et
qui a subit la répression du pouvoir. Je ne sais pas comment les choses
ont évolué entre vous mais j’ai l’impression que la décision
de l’expulser était pour le moins hâtive.

Cela ne change rien
au fait que je trouve que M. Mohamed Daoud a fait un faux bond à l’opposition.

Faut-il rappeler M.
Daoud qu’IOG n’a accepté aucune des conditions posées par l’opposition
pour le déroulement libre et transparent de « l’élection »et
encore moins d’appliquer « l’accord » du 12 Mai 2001 signé
avec les regrettés Chehem Daoud et Ahmed Dini.

Monsieur Mohamed Daoud
se trompe lourdement en voulant faire cavalier seul.

La majorité silencieuse
de Djibouti refuse catégoriquement de se laisser berner une fois de
plus. L’oncle Mohamed ne devrait pas se couper de la masse, surtout pas en
ce moment. De toutes les façons, il n’est jamais trop tard pour rectifier
le tir et le communiqué récent du Sect Génl du P. D.
D. M. Bouha Daoud laisse à penser à l’évolution en ce
sens de son parti.

On ne peut qu’exhorter
et Oncle Mohamed à pousser IOG à tomber le masque sur la vraie
nature de « l’élection » qu’il veut nous servir, et l’opposition
toute entière de le convaincre de l’absolue nécessité
de ne pas légitimer cette fois-ci l’élection à la Magistrature
Suprême du pays au cadavre politique qu’est IOG. C’est une question
de Vie ou de Mort d’une Nation.

C’est un droit et un
devoir de tous les djiboutiens de sauver leur pays d’un naufrage annoncé.
Je m’associe aux nombreuses voies qui se sont élevées pour demander
à Oncle Mohamed de retirer sa candidature et de rejoindre l ‘opposition
au sein de laquelle il a toute sa place et même une position prépondérante.
L »Unité, encore l’UNITÉ et toujours l’Unité, ça
devrait être le slogan par excellence et le leitmotiv de l’opposition
dont la gestion des Affaires du pays est à porter de main.

Unité qui dérange
au plus haut point tous les renégats et tous les désespérés
de l’alimentaire. Un début de panique les obligent à faire feu
de tous bois en essayant de semer la zizanie parmi les opposants. C’est ainsi
qu’on a assisté à la mise à feu depuis Djibouti du missile
balistique intercontinental ~~uguta~ »~censé exploser au sein de
la Diaspora afin de faire le maximum de dégâts.

Mais contrairement à
celui escompté, il a fait l’effet d’un pétard mouillé.

Le moins qu’on puisse
dire est que le bon Dr. Ali « coups bas » s’est précipité
comme un novice et n’arrive pas à convaincre beaucoup de monde. Comble
de la malchance, l’UAD lui a coupé l’herbe sous les pieds par sa décision
de ne pas participer à cette « élection »dans les conditions
actuelles.

Alors qu’il était
pour la participation, le bon Dr. « coups bas »a réviser sa
copie au vu de la position de la majorité de l’opposition. Ainsi, le
Docteur a raté une occasion en or de se retenir. Parallèlement,
depuis l’annonce officielle de la candidature SOLITAIRE d’IOG, une véritable
frénésie s’est emparée d’une petite partie avide et opportuniste
de la diaspora;on assiste à une course au « positionnement »sans
précédent qui prêterait à sourire si n’était
engagé l’avenir d’un Pays et de tout un peuple.

Brusque apparition,
outre le machin du Dr. « Coups Bas », des associations, des comités
de soutiens, des communiqués et des comptes rendus alambiqués
dignes des acrobaties des meilleurs trapézistes du Cirque de Moscou.

Ou encore l’organisation
des soirées dansantes, sonnantes et trébuchantes et surtout
bien arrosées dans un relent d’atmosphère sentant le « yakusa »(mafia
japonaise) Beaucoup des compatriotes se sont fait avoir croyant assister à
des soirées organisées au bénéfice de l’aide humanitaire.
Décidément, rien n’aura été épargné
au pauvre djiboutien.

Mais aujourd’hui l’espoir
est permis de voir enfin s’écrouler le « château de haramous
sur la tête de l’occupant ». Bref, au-delà des tergiversations
de certains et de la bouffonnerie des autres, l’opposition djiboutienne est
en passe d’écrire une nouvelle page de l’Histoire de la République
de Djibouti. Il est réconfortant pour nous djiboutiens de la jeune
génération, qui n’a connu comme système politique que
la Dictature, de voir en oeuvre une opposition au comportement responsable
qui la rend encore plus crédible pour assurer l’Alternance Démocratique.

Cela étant, l’UAD
ne devrait pas baisser sa garde;une vigilance de tout instant est de rigueur
car le risque est réel de voir ce régime se radicaliser encore
davantage une fois l’étape électorale franchie. La question
qui se pose est, pour paraphraser un proverbe africain, « Peut-on se défendre
contre une bête sauvage les mains nues »?

La réponse est
bien évidemment non, non et non ! Et là, il y a lieu de rendre
un hommage particulier à M. Kadahamy qui a su maintenir la structure
politico-militaire du F. R. U. D. Désormais, l’Avenir de Djibouti appartient
aux djiboutiens.

O.
A.
Longwy, France.

P. S. Permettez-moi
ici de citer en guise de méditation, ces quelques vers de poètes,
l’un Palestinien et l’autre Israélien. . . .
. . . .

Vous qui passez parmi
les paroles passagères entassez vos illusions dans une fosse abandonnée,
et partez rendez les aiguilles du temps à la légitimité
du veau d’or ou au battement musical du revolver Nous avons ce qui ne vous
agrée pas ici, partez Nous avons ce qui n’est pas en vous: une patrie
qui saigne, un peuple qui saigne une patrie utile à l’oubli et au souvenir,
. . . . . . . . . Mahmoud Darwich(poète palestinien)

Lorsque des gens sans
futur Aiment des gens sans passé Ils ne se rencontrent Que dans des
marges très étroites, . . . . . . . Yehuda Amihaï(poète
israélien)