08/05/05 (B297) Guelleh a besoin de proposer en permanence, des grands projets pour assurer « la fuite en avant » du régime et le refinancement des dettes antérieures qu’il a contractées au nom des Djiboutiens, quitte à en contracter des plus énormes. Nous nous permettons de lui adresser quatre suggestions.

Comme il commence à être à court d’idées nouvelles, nous lui suggérons quatre projets, – dont le premier de dimension pharaonique, comme il les aime – , qui auront le double mérite de contribuer au devoir de mémoire et d’être populaires … Certainement plus populaires que la privatisation de l’aéroport, du port et/ou des douanes et surtout que le Port de Doraleh, port en zone libre, qui risque d’attirer surtout une main d’oeuvre étrangère asiatique acceptant des salaires très inférieurs aux minima djiboutiens et des conditions de vie particulièrement pénibles avec des horaires de travail en large dépassement de tous les plafonds légaux.

1°) La construction du Panthéon de la Nation.
Djibouti n’a toujours pas son Panthéon et il est temps de réparer cet oubli. Ce pourrait être un immense mausolée qui abriterait les cendres des Grands hommes qui ont contribué à l’indépendance et à la construction de la Nation. Nous serions bien en mal d’établir aujourd’hui la liste exhaustive de tous ceux qui devraient reposer dans ce lieu de reconnaissance : de Mahamoud Harbi au Juge Saad, en passant par Mohamed Elabeh, Mohamed Yacin, le Commandant Ladieh, Ahmed Dini, Chehem Daoud, ……..

Ce temple pourrait être construit à proximité du Palais de l’Escale pour rappeler au pouvoir dictatorial et sanguinaire que des grands hommes se sont battus et ont perdu la vie, pour la liberté des Djiboutiens … Nous imaginons déjà les critiques que nous allons recevoir à l’encontre de ce projet au motif qu’il risquerait d’empoisonner Guelleh … avec d’autres, nous pourrions lui répondre, par exemple : à charge de revanche !

2°) Un monument à la résistance et aux morts de la Guerre de 1991.
Ce monument serait dédié à toutes les victimes de la Guerre de 1991, aux forces de la résistance et aux civils lâchement exécutés. Nous proposons de le dresser à proximité du Palais d’Haramous,

3°) Le musée de la torture.
Il s’agirait de réhabiliter la Villa Christophe pour y installer le musée de la torture sous Gouled / Guelleh. On y retrouverait les instruments utilisés par les bourreaux et les bustes ou les portraits des grands inquisiteurs et de leurs chefs : citons le Colonel Mahdi, Hassan Saïd et tous ceux qui ont officié dans ce lieu sinistre. Ce musée serait dédié à toutes celles et à tous ceux qui ont été torturés sauvagement dans ce lieu ou dans les autres, en particulier les brigades de Gendarmerie, mais aussi dans le Nord du Pays, aux victimes qui en portent toujours les séquelles et à ceux qui en sont mort.

3°) Le mémorial d’Arrhiba.
Ce monument serait érigé en plein coeur de la cité d’Arrhiba pour rappeler la triste journée du 18 décembre 1991, lorsque les forces spéciales (sous les ordres de Guelleh) ont investi le quartier, rassemblé la population au centre et tiré sur les habitants, faisant plus de 50 victimes et de nombreux blessés.