10/05/05 (B297) Rifki : le fidèle (Par un étudiant djiboutien de France)

J’étais entrain de surfer sur Internet, à la recherche de quelques productions littéraires de Monsieur Abdourahman A. Wabéri, notre honorable écrivain djiboutien. Pour moi, c’était une occasion de travailler sur un auteur djiboutien que j’estime énormément. Lors de mes premiers coups de clavier, le moteur de recherche Google m’associe le nom de Wabéri à un site que je ne connaissais pas, mais il semblait faire de la publicité pour le dictateur djiboutien. Au fond de moi et sans même ouvrir la page, je me suis dit : c’est tout de même quelque chose de bien, ils vont peut-être parler de Wabéri.


 


A ma grande surprise, j’ai ouvert le site et y trouve un journal dénommé pour l’occasion « Djibouti demain » ou « Djibouti après demain », je ne me rappelles plus vraiment. Dans cette malheureuse petite édition, Rifki Abdoulkader Bamakrama, arriviste et omniprésent, se veut ici, Directeur de la rédaction. C’est ainsi que le ministre de la Culture djiboutoise se permet et ose ternir l’image de marque du professeur et écrivain Abdourahman A. Wabéri. Il le traite de tous les mots comme pour chercher à plaire à son maître. Signal politique oblige ! En tant qu’étudiant, je peux comprendre cette attitude car le connaissant ass bien, pour avoir été un jour l’ami de son fils Bassabre (prématurément éjecté du système universitaire français), l’homme est avide de pouvoir et surtout d’argent. Il adore ça.


 


Mais, je ne peux pas comprendre qu’il puisse traiter Wabéri d’ingrat et sa famille de pauvre. Là, comme des milliers de djiboutiens, je me sens directement touché car je suis également issu d’une famille pauvre voire très pauvre et comme tous le monde ou presque, j’ai eu mon BAC et j’ai pu faire des études universitaires. A mon avis, Rifki fait là, une grosse bêtise.


 


L’excellence malgré lui, ne sait certainement pas ce que c’est un PAUVRE et surtout comment il se débrouille pour vivre. Ce n’est donc pas marrant. Croyez moi grand frère! La pauvreté que vous n’avez sans doute jamais connu, brise et déchire la vie d’une multitude de famille. Notre quatrième khalife Omar Ibn El Khatab disait que : « Si la pauvreté était un homme, je l’aurais tué ». J’espère que vous comprendrez un jour le véritable sens de cette phrase. Il n’y a donc pas de honte à cela et jamais un pauvre n’a choisi de l’être. Pauvre peut-être d’agent, mais riche de patience et de dignité. Pauvre n’est en tout cas pas ynonyme de voleur que vous êtes.


 


En outre, vous dites quelque part que Wabéri est ingrat parce qu’il doit sa culture et son éducation à Djibouti. Personnellement, je ne l’ai jamais entendu dire le contraire. N’est ce pas avec l’argent du contribuable djiboutien que tous les étudiants font leurs études ? Ce n’est tout de même pas avec la recette des concerts de Bamakrama « chanteur » que l’on étudie ! Cher frère, ce n’est pas parce que Abdourahman A. Wabéri a osé dire NON au régime dictatorial qu’il est subitement devenu ingrat ! Ce n’est pas parce qu’il a exprimé son opinion qu’il est mauvais ! Ce n’est pas parce qu’il a une autre vision du développement de son pays qu’il est traître ! Ce n’est pas parce qu’il refuse de faire allégeance qu’il n’est plus le Wabéri que le régime vantait il y a pourtant quelque temps !


 


Je ne me fais pas l’avocat du diable mais de la manière que vous procédez pour traiter les intellectuels, je constate que vous avez une dent contre eux. Mais si ce n’est qu’un clin d’œil à IOG, t’inquiètes, il va te renommer Ministre.