12/08/05 (B311) Lettre ouverte de M Hassan Cher Hared, syndicaliste et postier licencé, à Ismaël Omar Guelleh.

Mr HASSAN CHER HARED
Inspecteur de guichet à la poste
Secrétaire général du syndicat des postiers
République de Djibouti
Djibouti, le 04 août 2005

Son Excellence, ISMAEL OMAR GUELLEH
Président de la république et chef du gouvernement,

Objet : information.

Son Excellence,

Embauché le 15 décembre 1993 à la poste en qualité de guichetier, je fus promu à la suite à différents postes de responsabilités dont la dernière fut inspecteur de guichet, assumant le rôle du secrétaire général du syndicat des postiers et suis membre du conseil d’administration (décret n° 2003-0073/PR/MCCPT ), j’ai le plaisir de vous informer que je suis victime d’une mise à pied et d’un licenciement abusif et objectif de la part du directeur au mois de mai 2005.

J’ai saisi tout de suite l’inspection du travail qui sans attendre l’appel à donner une explication sur mon licenciement. Profitant du pouvoir inexistant de l’inspection, il n’accorde aucun crédit à leurs correspondances.

Par la même occasion, j’introduis des plaintes auprès du procureur de la république (plainte du 25/05/2005 de n°1920/05, plainte du 21/06/2005 de n°2305/05 et de la plainte du 30/07/2005 de n°2803/05), mais la justice ne se prononce toujours pas là-dessus jusqu’à nos jours pour des raisons inconnus.

J’apprends dans la rue le mardi 02 août 2005 que je suis réintégré dans mon travail. Je prends à la minute contact avec la direction et le service des ressources humaines qui me répondent qu’ils n’ont jamais vu une décision parlant de mon retour. C’est le jeudi 04 août 2005 que je trouve sur la place publique la décision (décision n° 113/2005 datée du 02 août 2005) en question datée du 01 août 2005. Elle m’informe que je suis admis à la poste en temps que nouveau recrut, me rétrograde au titre inconnu et suis affecté à la recette de Balbala.

Dans la même journée, je trouve le directeur général de la poste, je lui demande civilement le payement de mes salaires dont le dernier, ma réintégration dans mon ancien fonction avec tous mes droits pertinents et lui demande l’arrêt du dispatching des notes et des décisions pareilles sur la place publique.

Mais sa réponse dépassa largement mes pensées. Il me dit la chose suivante : « Eh ! Toi arrêtes de me casser les pieds, moi je ne fais qu’exécuter les consignes du président de la république, son excellence ISMALE OMAR GUELLEH et je sais que tu as demandé audience au ministre de tutelle, mais je vous garantis qu’il vous répétera ma version. D’ailleurs vous serez bientôt détruit un par un à l’usure par le bulldozer du président de la république. »

Donc, pourquoi une telle réponse de la part de ce jeune responsable et pourquoi la justice ne veut pas se prononcer sur mes plaintes ?

Dans l’attente, nous vous prions d’agréer, Son Excellence, l’expression de ma haute considération.

HASSAN CHER HARED
Secrétaire général du syndicat des postiers de Djibouti

Cc :
BIT – CISL – ORAF – UNI – UDT – LDDH


PS : dès mardi, nous publierons le texte de la plainte que M Hassan Cher Hared a déposé au pénal contre les agissements du directeur de la Poste.