24/08/05 (B312) Communiqué du Syndicat des Postiers : comment le régime conduit-il ce qu’il appelle l’Etat de Droit en réprimant sauvagement les syndicalistes et les manifestations légitimes des travailleurs !

SYNDICAT DES POSTIERS DE DJIBOUTI

POST-OFFICE TRADE-UNION OF DJIBOUTI

ﻰﻴ ﻭﺗﺒﺠ ﻪﻴ ﺭ ﻭﻬﻤﺠ ﺩﻴ ﺭﺑﻠ ﺃ ﻞ ﺂﻤﻌﻟ ﺃ ﺩ ﺂﺤﺘ ﻺ

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République de Djibouti
East Africa

Djibouti, le 23 août 2005

COMMUNIQUE

Est-ce que nous cheminons à Djibouti vers une situation de répression policière sans précédente et où la milice privée fait office des lois ? C’est affirmatif !

En faite, les événements qui se ont lieu hier et aujourd’hui à la poste restent des preuves irréfutables.

A la fin de la matinée du lundi 22 août 2005, le directeur général de la poste, Mr HILLIYEH HASSAN GUIRREH, s’en prend violemment au secrétaire général du syndicat des postiers de Djibouti, Mr HASSAN CHER HARED, présent dans la cour de l’établissement, en l’agressant verbalement tout simplement sa tête ne le plait pas donc il doit déguerpir de l’enceinte de la poste de l’instant même. Vu que ce dernier ne se laisse pas faire, le directeur général fait appel à la police qui s’insurge tout de suite dans une affaire qui relève du règlement administratif et, ensuite, met en garde à vu le responsable syndical sans qu’y ait même une plainte du plaignant ou des faits matériels justifiants cette détention arbitraire de 2 heures. Il fut relâché après l’intervention du président de la ligue djiboutienne des droits de l’homme, du secrétaire général de l’UDT et 3 responsable de la fédération internationale des droits de l’homme en mission d’une semaine à djibouti.

Le mardi 23 août 2005, de bonheur, Mr HASSAN CHER HARED, se présente à la poste. Dès qu’il franchit le seuil de l’accès principal, les agents de surveillance, devenus depuis une année la milice privée du directeur général, s’acharnent sur Mr HASSAN CHER HARED en lui interdisant l’accès à l’établissement parce qu’ils exécutent l’ordre verbal du directeur général. La police intervient une fois de plus et arrête Mr HASSAN CHER HARED pour la simple raison qu’il s’est présenté à son lieu de travail.

Ceux-ci déclenchent une réaction des travailleurs de la poste qui se massent devant le commissariat. Apres une détention de 2 heures la police lui notifie une note de service du directeur général de la poste qui l’informe qu’il est un nouveau recrut et qu’il est affecté ailleurs (la recette de Balbala). Puis avant qu’il soit relâché la police l’informe qu’il sera convoqué pour une audience après celle du directeur général de la poste.

C’est une démonstration de la nette régression de l’état de droit à Djibouti !

Secrétaire général du syndicat des postiers de Djibouti
HASSAN CHER HARED