04/09/05 (B314) L’Erythrée est endeuillée par le décès de son Ministre des Affaires étrangères, Ali Sayid Abdallah. (Par Houmed DAOUD responsable Information et Presse de Uguta (Toosa)



Le dimanche 28 Aout 2005, Le Ministre érythréen des Affaires Etrangères Ali Sayid Abdallah, quinquagénaire d’apparence bien portant, fut l’objet d’une attaque cardiaque. Transporté d’urgence à l’hopital d’Asmara, où les médecins ont tenté le tout pour le tout pour le ramener à la vie, mais en vain. Le chef de la diplomatie érythréenne s’est donc éteint quelques heures après ce malaise cardiaque.


Ali Sayid Abdallah, originaire de la région Dankalia ( Afar ), fut l’un des plus fidèles lieutenant du numéro un érythréen, Assayas Afworki. Les deux hommes, compagnons d’infortune, se connaissent depuis plus de 30 ans et partagent bien plus que les idéaux politiques selon les observateurs érythréens interrogés. Pour le chef de l’Etat érythréen, la disparition d’Ali Sayid Abdallah SAYID ABDALLAH constituerait bien plus qu’une perte d’un simple membre du gouvernement, mais d’un homme de confiance.


L’Erythrée perd celui qui a défendu sa politique à l’intérieur et conduit sa diplomatie à l’extérieur.


Depuis l’époque de la lutte pour l’indépendance, Ali Sayid Abdallah a toujours cru en l’unité du peuple érythréen au-de-là du clivage éthnique, qui est omniprésent en Afrique. A en croire les mêmes observateurs, l’homme ne s’est jamais senti Afar avant d’être érythréen.


Le défunt Ministre a conduit avec efficacité et brio, la diplomatie de son pays, là ou il le fallait.


Parmi les successeurs potentiels de Ali Sayid Abdallah sur l’échiquier politique érythréen, on cite plusieurs noms des Afars,mais on ignore encore les critères précis de sélection, établi par AfworkiI. Ira-t-il chercher un Ministre afar au sein de la hiérarchie militaire ? Si tel est le cas, on évoquerait le nom de Houmed Karikaré, officier supérieur de la Marine érythréenne. Ensuite, on pourrait penser selon les mêmes sources, à un autre officier supérieur des Forces terrestres, en l’occurrence Ramadan Awlia. Parmi les civils, on évoquerait aussi les noms de l’actuel Ambassadeur d’Erythrée à Djibouti et, celui de l’intellectuel, Abdallah Abdourahman.



Parmi les personnes en lisse, peut être cité un autre intellectuel et universitaire érythréen d’origine afar, résident à Londres. Mais ce dernier est lourdement handicapé par le fait même qu’il soit établi de longue date à l’étranger d’une part, et qu’il n’appartienne pas au ce rcle très fermé de l’appareil du  » Cha’biya  » F.P.D.J au pouvoir d’autre part. De ce fait, la confiance du chef de l’Etat, élément essentiel, lui ferait défaut.


Dans ce contexte, on peut s’accorder à penser que le régime érythréen privilégie davantage des critères idéologiques et d’allégeance personnelle au chef de l’Etat, plutôt que des considérations ethniques à la djiboutiennes ( le très bien connu dosage éthnique, héritage de la colonisation ).


L’Erythrée est un Etat situé en Afrique de l’EST, avec une population de 4,5 Millions d’habitant, pour une superficie de 121 000 km. La capitale est Asmara. Ce pays abrite neuf communautés nationales qui cohabitent pacifiquement, parmi lesquelles les Afars, occupants de la Région Dankalia. sur les cotes de la Mer Rouge.


L’Erythrée accède à sa souveraineté en 1993 après la victoire remportée sur les troupes éthiopiennes du régime communiste de Mengistu Haïlé Mariam en 1991.Depuis l’indépendance, le parti indépendantiste du Front Populaire de Libération de l’Erythrée (F.P.L.E), est devenu en 1994 Front Populaire pour la Démocratie et la Justice, principale formation politique du pays.


En 2001, le gouvernement a censuré toute la presse privée. En 2002, tous les groupes religieux ont été interdits à l’exception de 4 groupes sanctionnés par l’Etat.


Les militant et l’ensemble de la Direction Politique d’UGUTA présentent ses sincères condoléances au peuple érythréen et à la famille du défunt.

 



Houmed DAOUD

responsable Information et Presse de Uguta
(Toosa)