22/09/05 (B316) Nous nous souviendrons tous… 27 septembre 1990 – Café de Paris – des centaines de Gadabourcis sont torturés sur ordre de Guelleh – Gouled ( Lecteur)

C’était il y a quinze ans et pourtant la plaie est, non seulement loin
d’être cicatrisée, mais même de plus en plus douloureuse comme toute
plaie qui n’est pas traitée.

C’était il y a quinze ans à la suite de l’attentat du café de Paris le 27
septembre 1990, que la tête de l’appareil politique de Djibouti allait
prendre une des décisions les plus ignominieuses de l’existence de ce petit
pouvoir dictatorio-familial.

Suite à cet attentat probablement orchestré par le pouvoir lui-même, une parodie
d’enquête s’engagea et tres vite fut dirigée vers une des plus importantes
composantes de la population Djiboutienne, les Gadaboursis.
Pendant plusieurs semaines des centaines de jeunes gens furent raflés, mis
en détention et torturés sans relâche et avec une telle cruauté que personne
n’avait imaginé.
Meme ceux qui sont encore en vie n’arrivent toujours pas à s’expliquer
pourquoi une telle cruauté de la part d’un pouvoir qu’ils n’ont jamais
dénoncé particulièrement et encore moins affrontés.
Des dizaines de ces jeunes gens torturés ne devraient plus jamais avoir une
vie normale après ces évènements.

Certains d’entre eux sont morts de suite
des séquelles de la torture d’autres en souffrent physiquement puisque bon
nombre d’entre eux ne peuvent plus avoir une vie affective normale suite aux
tortures subies sur les parties génitales. Enfin le reste aussi ont
,depuis, des problémes psycho-sociales et sont devenus marginaux.

Toutes ces souffrances parce qu’un petit dictateur et les siens avaient décidé
de se venger sur des innocents suite à l’échec de leurs sombres calculs
politico-régionales.
C’est l’acte lâche par excellence dont seuls les dirigeants de ce petit
état tribocratique ont le le secret.

Non, nous n’oublierons jamais.
D’autant plus que ceux qui ont commis ce crime (Gouled et les siens dont le
président actuel) ne se sont jamais excusés publiquement.

Nous prenons à temoin tous les Djiboutiens qui ont désaprouvé ce crime et
prenons rendez-vous avec l’histoire afin de donner la réponse la plus
appropriée au moment le plus opportun. Ce n’est qu’après que nous serons
capable de faire notre deuil.

En attendant, nous demandons à tous les démocrates Djiboutiens qui ont
condamné ce crime d’observer une minute de silence le mardi 27 Septembre à
midi ou, le cas échéant, d’avoir une pensée aux victimes de cet acte
barbare et d’un autre âge.

Un jeune Djiboutien