08/10/05 (B319) Procès du 18 octobre : Message de soutien de la LDDH et commentaires sur la position de Me Aref.


Jean-Paul Noël ABDI,
Président de la LDDH,
affiliée à la FIDH,
Vice-Président de l’UIDH
,

Ancien député et ancien membre du Groupe parlementaire d’amitié Djibouto-français,
Ancien membre et porte-parole
du GDR
.

Cher Jean-Loup Schaal,
Défenseur des Droits de l’Homme

Les vrais Djiboutiens combattent pour

  1. la Liberté ,
  2. la Démocratie  ;
  3. l’effectivité de l’Etat de Droit,
  4. une Justice totalement indépendante,
  5. contre des Forces armées qui ne cessent d’occuper par la force et d’interdire souvent le droit d’Aller et venir aux citoyens djiboutiens du Nord de la République notamment vers la frontière Erythréenne
  6. contre une politique de l’Etat Major d’une AND qui garde à vue pendant des mois des bergers pour avoir soit disant dit bonjour à des rebelles,
  7. contre certains militaires qui se comportent comme dans un Territoire conquis par des Forces d’occupation, avec l’aval probablement des différents Chefs continuant le maintient d’un climat de dictature où il est facile à des personnalités qui ont fait la prison, la cellule 13 entre autre de baisser (dans le jargon politique) rapidement leur pantalon pour gagner un peu d’argent propre.

Les vrais djiboutiens qui aiment leur pays ne savent pas comment vous remercier de parler pour eux, de lancer des Appels de SOS pour le Respect des Droits de l’Homme en République de Djibouti

A vous tous, à l’équipe de l’ARDHD

Bravo ! Bravo ! Bravo ! Pour votre courage ; Merci ! Merci ! Merci ! Pour vos soutiens indéfectibles et constants sans aucun revirement de 180°.

Je vous soumets quelques articles du journal le Populaire du GDR.

Ces articles vont peut-être rafraîchir la mémoire d’Aref, la mémoire de celui qui apparemment n’avait jamais fait de Communiqué pour remercier tous ses amis Avocats, Défenseurs des Droits de l’Homme qui de part le monde n’ont pas hésité à se mobiliser grâce en grande partie à vous Monsieur Schaal.

A nous aujourd’hui d’apprécier à sa juste valeur les convictions qui sont les vôtres ; le juste combat que vous menez en faveur des opprimés en République de Djibouti et ce depuis plus de quinze ans

Sa nouvelle manière de vous remercier consiste aujourd’hui à s’afficher constamment avec ceux là mêmes qui l’ont humilié et traduit comme un vulgaire délinquant dans les cellules de prison, dans les cellules pour les grands criminels.

Aujourd’hui aura-t-il la pudeur de cracher sur cet argent spoliant et dégradant qui lui sera inévitablement remis et interpréter comme pour servilité rendue.

Le triage naturel se fait par décantation. Le Peuple vaincra.

Jean-Paul,
un ancien militant du GDR.

___________________ Extrait d’un article du 6 décembre 1998,
publié par
le Populaire

GROUPE POUR LA DEMOCRATIE ET LA REPUBLIQUE
(G.D.R.)

Djibouti , le 6 Décembre 1998

 

COMMUNIQUE DE PRESSE N° 16/GDRJ98

Dans la nuit du 5 Décembre 1998, Maître AREF MOHAMED AREF, défenseur des Droits de l’Homme en République de Djibouti a vu son passeport confisqué à l’aéroport par la Police de l’Air et des Frontières (PAF) sans aucune explication verbale ou écrite.

Maître AREF était invité à participer avec trois cent autres collègues au Sommet Mondial des Défenseurs des Droits Humains organisé au Palais de Chaillot (en France) à l’endroit même ou avait été signée la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme

Il est à rappeler que Monsieur MOUMIN BAI-IDON FARAH, Président du G.D.R. et ancien Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, s’était vu lui aussi confisquer son Passeport le 1er Octobre 1998 lors de son départ pour raison impérieuse de santé en Arabie Saoudite.

Rappelons aussi que le Secrétaire du Bureau de l’Assemblée Nationale s’était vu lui aussi confisquer son passeport alors qu’il était invité par le Comité des Droits Parlementaires lors de la Conférence de l’Assemblée Générale de l’Union Interparlementaire au Caire en Septembre1997.

Le Droit d’aller et venir est constamment bafoué en République de Djibouti, et ceci en violation flagrante de la Constitution, du Code Pénal djiboutien et du principe universel des Droits de l’Homme

Le G.D.R. est très préoccupé par la situation qui prévaut dans le Nord de notre pays d’autant plus que depuis un certain temps les populations de ces régions de notre République ne peuvent plus se déplacer d’une ville à l’autre sans autorisation et sans laissez-passer.

Cette interdiction arbitraire aux citoyens djiboutiens de se déplacer librement dans leur propre pays est plus qu’alarmante, et elle constitue une obstruction réelle à toutes communications notamment au droit à l’information et celui de s’informer.

Aux agents de l’Etat, plus précisément, ceux qui s’accrochent encore à la clique dictatoriale, il est temps de se ressaisir rapidement. Tous les abus de pouvoir feront, inéluctablement, l’objet de poursuites judiciaires conformément aux lois en vigueur et dans les cas des actes attentatoires en application des articles 195 à I 97 du Code Pénal.

Ces attitudes violentes et arbitraires ainsi que les violations systématiques des Droits de l’Homme en République de Djibouti, même à la veille du 50ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, ne pourront qu’exacerber l’opinion publique et internationale conscients des risques de l’irruption imminente du volcan des conflits internes.

Mr NOEL ABDI JEAN-PAUL
Ancien Député
Porte-Parole du G.D.R