24/10/05 (B321-A) Comme prévu et annoncé, La Nation se déchaîne contre la France qui ne s’exprime pas et qui montre une certaine faiblesse. (Info lecteur)

Entre « tutorat » et « partenariat »

Trêve de docilité de fine diplomatie ou de langue de bois. En suspendant sa coopération judiciaire avec Paris, Djibouti s’est légitimement placé à la pointe du combat contre la stérilité judiciaire. Ami et allié de la France, Djibouti sait ce qu’elle doit faire exactement. (*)

Aujourd’hui, la crise semble être sérieuse et les français auraient tort de douter de notre engagement. Cela fait dix ans que Djibouti n’a pas ménagé ses efforts pour que la vérité éclate au grand jour afin que soient déterminées les circonstances exactes de la mort du Juge Borrel.

Elle a pleinement coopéré et se trouve être à faux avec des magistrats instructeurs sous influence et imbu de leur autorité. Cette affaire ne grandit pas la patrie des Droits de l’Homme.

Elle met en lumière une nette connivence entre la politique et le judiciaire et où les médias organisent avant l’heure un procès.

Nous constatons ainsi avec regret au fil de ces années écoulées que le secret de l’instruction et les principes contradictoires sont constamment violées, Djibouti est à son tour comme d’autres procès en France du  » gouvernement des juges « . Mais là, il ne s’agit plus de guerre ou des luttes intestines entre français mais de relations internationales où d’importantes personnalités d’un état souverain sont directement mises en cause.

Si nous avons un point commun avec Mme Borrel et ses avocats, c’est que la vérité apparaisse.

Mais que cesse avant tout le tapage médiatique. Soyons clairs, l’entraide judiciaire entre Djibouti et la France fait partie intégrante de la coopération bilatérale et les propos du procureur de la République sur une suspension de la coopération judiciaire risque d’être corrobore par le ministère djiboutienne des Affaires Etrangères ou le ministère de la justice.

Il semble bien que certains milieux néocoloniaux français n’ont pas encore fait le deuil de ces relations de tutorat d’une puissance avec ses ex-colonies.

Les réformes introduites par Lionel Jospin en intégrant le ministère de la Coopération aux ministères des Affaires Etrangères, n’ont donc pas donné leur fruit. Dans l’esprit chagrin de certains, on est encore dans les relations de tutorat plus que de partenariat.

Pourquoi cet acharnement à vouloir jeter le discrédit coûte que coûte sur le président de la République et d’importantes personnalités.

Que cache cette fumée? Comment se fait-il que des parties prétendues mises en cause ne reçoivent pas le dossier ?

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(*) Note de l’ARDHD : on croit rêver. Mais le silence persistant des plus hautes autorités françaises ne fera qu’alimenter et accréditer ces thèse.