09/11/05 (B323) LDDH : décasement des familles de Gendarmes.


Le Président


NOTE D’INFORMATION
DU 9 NOVEMBRE 2005
SUR LE DECASEMENT DES FAMILLES DE GENDARMES
FACE AU SIEGE DES DEFENSEURS
DES DROITS DE L’HOMME
EN REPUBLIQUE DE DJIBOUTI


Au matin du Vendredi 4 novembre 2005 juste un jour après la fête de l’AID-EL FITR marquant la fin du mois béni du Ramadan traditionnellement consacrée aux Femmes, un membre de la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) a été témoin d’une expulsion insolite, dramatique, et très franchement incompréhensible.

Tôt, ce matin là, des éléments des Forces Armées (sans armes) à bord de véhicules militaires ont délogé sans ménagement des Familles de Gendarmes de la « Cité ROM » (à un accent près) du Quartier V Boulevard de Gaulle de Djibouti-ville, et ce, suite au discours du 3 novembre du Chef « Suprême » des Armées, rendant hommage à la Gendarmerie nationale.

Le cynisme Officiel s’est, donc, directement soldé par l’expulsion manu militari de 77 chefs de familles gendarmes soient environ 350 personnes, enfants compris.

Face à cette situation intolérable, la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) se pose quelques questions fondamentales :

1. Pourquoi une telle mesure sauvage,
2. Pourquoi les jeunes collégiens fils et filles de gendarmes du Collège de Boulaos mitoyen de la caserne (Cité ROM) de la gendarmerie sont à ce point perturbés dans leur scolarité ?
3. Pourquoi en cette période de crises économiques, de telles mesures inhumaines contre des familles de gendarmes sont prises,
4. pourquoi ces expulsions en début d’année scolaire ?
5. Quelle corrélation avec l’augmentation provocatrice de l’Electricité de Djibouti ?

La LDDH rappelle que bien avant l’Indépendance et jusqu’en 1999, chaque chef de Famille de Gendarme bénéficiait librement de ces avantages sociaux moyennant le paiement mensuel de la modique somme de 4000FD par famille sans qu’aucune rénovation ou réhabilitation de cette Cité ne soit effectuée depuis l’Indépendance !

La LDDH dénonce vivement le traitement injuste réservé aux familles d’un Corps républicain particulièrement sollicité pour la Sécurité intérieur.

M. NOEL ABDI Jean-Paul