28/11/05 (B326) LDDH : les décasements se multiplient et dégénèrent à ARHIBA. Le régime multiplie les harcèlements. Pour quelles raisons ?


Le Président

COMMUNIQUE DE PRESSE
DU 28 NOVEMBRE 2005
LES DECASEMENTS D’ARHIBA DEGENERENT


Une semaine après les décasements brutaux à Arhiba II, la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) note avec inquiétude que les opérations d’expulsion continuent et prennent une tournure plus musclée et dramatique.

Ainsi ces dernières quarante huit heures auraient été marquées par une participation plus importante des forces de sécurité, donnant un caractère plus répressif aux démolitions des habitations de fortune.

Ces actions violentes auraient déjà occasionné de graves blessures, par le feu et par la matraque à trois femmes, agression ayant nécessité leur hospitalisation urgente.

De plus il paraît d’ores et déjà établi que des habitants auraient perdu leurs biens et leurs effets personnels lors des incendies provoqués de leurs habitations.

Certains de ces habitants se plaignent avoir vu voler en fumée leurs produits artisanaux confectionnés et entreposés dans ces baraquements.

Les dégâts matériels causés par ces incendies sciemment provoqués s’élèveraient à plusieurs centaines de milliers de nos francs, paupérisant davantage un grand nombre de familles parmi les plus démunis de notre pays.

La lutte contre la pauvreté sans cesse ressassée par le Gouvernement de la République de Djibouti, se traduit malheureusement pour l’instant par la destruction du maigre tissu social d’Arhiba II, décisions prises par des hommes politiques aux lourdes conséquences car aucun plan de réhabilitation n’a été programmé jusqu’aujourd’hui.

Les pouvoirs publics viennent donc d’attenter indirectement à la paix civile déjà très menacée.

Devant cette situation potentiellement explosive :

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) est persuadée que ces décasements intempestifs n’ont aucune corrélation avec le revirement de la tension armée dans le Nord de la République, toutefois, elle demeure préoccupée par la tournure politique que semble prendre ces opérations de grande envergure à l’encontre de nos populations d’une cité déjà meurtrie.

M. NOEL ABDI Jean-Paul