25/02/06 (B339-A) Radio trottoir : Lutte contre la corruption au Port ? L’opération « mani pulite (mains propre) » de Guelleh fait sourire.

Les Djiboutiens n’en croient plus leurs oreilles.

Vendredi soir la RTD a annoncé le lancement d’une lutte implacable contre la corruption au port de Djibouti.

Un responsable de la direction du port s’est fendu d’une interview pour expliquer les dangers de la corruption et les moyens de la combattre.

A cet effet la direction du port a disposé un panneau à l’entrée et à la sortie du port. Ce panneau indique aux usagers la démarche à suivre pour contourner les dangers de la corruption.

Ainsi, un numéro de téléphone (le 35 10 31) serait à la disposition des commerçants victimes d’arnaque ou faisant l’objet de demande de pots de vin de la part d’agents de contribution véreux.

La direction du port promet de sanctionner les agents indélicats tout en laissant aux victimes des forfaits le soin de porter plainte.

Pauvres Guelleh et Borreh, les réels propriétaires du port de Djibouti !

Les Djiboutiens lucides aimeraient leur poser quelques questions à l’un et à l’autre :

1. concernant le premier affairiste : quel numéro de téléphone doivent composer les Djiboutiens appauvris par la main basse sur les dividendes générés par l’activité portuaire qui se chiffreraient à plusieurs milliard de francs Djibouti par an ?

2. Au fringant et prétentieux Borreh, les chômeurs Djiboutiens victimes de son mépris demandent solennellement de les rassurer sur un point : d’où proviennent les fonds qui lui ont permis un enrichissement soudain ?

3. Qui finance les travaux de construction du futur hôtel de quatre étoiles qu’il bâtit sur une plage publique du Héron ?

4. Pourquoi est-il indésirable en Ethiopie, alors que ses activités dans ce pays ont considérablement contribué à sa fortune indécente ?

5. Combien a-t-il perçu après la chute de Mengistu sur le trafic du mercure et du café, et dans quelle banque est placé cet argent ?

6. Enfin les Djiboutiennes mères de familles plongées dans la précarité aimeraient que son Excellence, la première Dame (Paulette pour les intimes) soit dénoncée au numéro 35 10 31. Comment se fait-il que cette ex-institutrice puisse collecter plusieurs millions de francs Djibouti en espèces et par jour alors qu’elle n’est censée vivre que de sa retraite ?

7. Quel policier ou gendarme osera fouiller son sac à main contenant journellement des millions de francs Djibouti en petites coupures ?

Merci à l’ARDHD qui a publié un article d’un journal Kenyan sur la lutte contre la corruption menée dans ce pays au plus haut niveau.

En fidèle lecteur de l’ARDHD, il semble que Gros ventre s’en soit inspiré. Odette devrait, elle aussi, en prendre la graine.

A bientôt. La campagne à suivre.