02/03/06 (B339-B) Halte, toi qui va franchir la frontière djiboutienne ! Sache qu’au royaume de Guelleh, les vertus et les vices sont inversés ! (ARDHD)

Aux yeux de Guelleh, les vices et les vertus sont inversés. Les valeurs sont inversées.

– Ceux qui sont généreux, solidaires, travailleurs et motivés, sont considérés comme des criminels dangereux et ils sont poursuivis par la Police spéciale du régime,

– Ceux qui commettent des crimes, qui détournent de l’argent, qui fraudent, sont des héros qui doivent être récompensés !

A titre d’exemple, nous allons vous raconter une histoire vraie, qui illustrera le propos et qui devrait prendre de l’ampleur dans les prochains jours. Car les victimes sont poursuivies non seulement pour des actes de générosité qu’on leur attibue, mais aussi et plus certainement parce qu’elles ont des liens directs ou indirects avec des hommes motivés, réfugiés à l’étranger, qui se battent courageusement pour redonner la liberté, la justice et la démocratie au peuple. Alors Guelleh se venge sur leurs familles.

______________________________ Histoire vraie

Cet exemple honteux concerne deux jeunes de famille modeste qui voulaient rendre service à leurs voisins d’infortune au Royaume de la corruption … Il est significatif de l’injustice qui règne ….

Ce sont deux jeunes, qui ont eu le malheur de ne pas être alliés de la famille dominante qui accapare toutes les richesses à Djibouti …. Ils ont suivi des cours à l’école aussi longtemps que cela fut possible, mais par manque de ressources familiales, ils ont été contraints d’abandonner la scolarité …

Un beau matin, ils se retrouvent sur le carreau, sans travail, sans espoir, sans ressources et sans aucun soutien de la part d’un Etat qui n’est solidaire que des plus riches et surtout des proches du dictateur.

Alors ils galèrent de petits boulots en petits boulots. L’un d’eux apprend de lui-même les bases de l’électricité. Il ouvre un petit, tout petit commerce. Mais pratiquement aucun client ne les sollicite ni pour des réparations ni surtout pour des améliorations !

La cause est simple : l’électricité est trop chère pour ces habitants des quartiers modestes … Guelleh leur a tout pris. Ils sont ruinés, vivant en-dessous du niveau de pauvreté.

Il y a longtemps que l ‘EDD leur a coupé l’électricité. A Djibouti, il n’y a pas de solidarité pour empêcher des coupures brutales qui ne font qu’aggraver les situations de précarité.

Que peuvent demander les Clients potentiels à ce commerce ? Une seule chose !

« Toi qui sait, Rebranche moi l’électricité ! Ma femme, mes enfants en ont un besoin urgent. Nous n’avons même plus d’eau fraiche à la maison – Nous ne pouvons plus conserver les aliments. Aidez-nous ! »

Les deux jeunes leur répondent : « Nous comprenons bien, mais c’est interdit ! »

Les clients répondent « S’il vous plaît, vous qui savez, faites-le pour nous. Nous en prenons toute la responsabilité s’il y avait un ennui … »

Alors comme ils ont un cœur énorme et qu’ils savent ce qu’est la misère et l’injustice de la classe dirigeante, les deux jeunes se sont-ils laissés aller à aider les plus démunis. Ont-ils rebranché quelques abonnés …?

Hélas pour eux, le pouvoir a des antennes partout : la SDS a recruté tellement d’agents à temps partiel qu’elle ne tarde pas à avoir connaissance de la démarche vraie ou faussement attribuée, mais de toutes les façons, charitable de nos deux jeunes ….

Alors la foudre s’abat sur eux : interpellation, interrogatoires, torture, arrestation, condamnation, récidive. Tout est bon pour faire un exemple ! On invente même des preuves, des caches souterraines qui contiendraient tout un arsenal soit-disant interdit : des fils électriques, du chatterton, de la soudure et des pinces.

Et pendant ce temps, les riches et les nantis ne payent jamais l ‘électricité, car personne n’oserait même leur adresser une facture. On ne leur coupe jamais le courant et au contraire en cas de coupure du courant, on approvisionne gratuitement leurs réservoirs d’essence pour qu’ils utilisent leurs groupes électrogènes.

Ce qu’auraient pu avoir fait nos deux jeunes gens ne serait certainement pas un exemple que nous conseillerions de suivre, mais s’ils l’ont vraiement fait, c’était avec leur cœur pour venir en aide à leurs prochains. Ils n’y auraient rien gagné ou presque rien, ce que confirme La Nation. Toujours dans l’hypothèse où les accusations seraient vérifiées, ils auraient simplement participé, à leur manière, à une action charitable, par solidarité contre un pouvoir qui accapare toutes les richesses …

Et en plus l’un d’entre eux a la mauvaise forturne d’être le frère d’un Webmaster au Canada …. La véritable raison de l’enfer qu’ils vivent maintenant est probablement plus à rechercher à ce niveau …. ce qui explique que les accusations sont peut-être montées de toutes pièces.

Quoiqu’il en soit, le pouvoir va leur faire payer leur générosité pendant des mois … A Gabode et sans électricité !

(A suivre .. car cette affaire pourrait prendre une ampleur rarement atteinte)

_____________________________ Extrait La Nation

Deux faux agents de l’EDD démasqués

Dans le cadre de leurs attributions en matière de police judiciaire essentiellement axées sur la répression des comportements anti-sociaux compromettant la sécurité des biens et des personnes, les gendarmes de la brigade d’Eingueila ont procédé le 19 février 2006 vers 17 heures à l’arrestation d’un individu, réputé d’être un technicien en électricité ambulant, en flagrant délit d’effectuer un branchement directement raccordé au réseau de distribution publique pour alimenter frauduleusement en énergie un domicile situé à Einguela.

Ce dernier, très connu parmi les habitants des quartiers populaires pour ses activités illicites, détenait lors de son arrestation un important lot de matériels comprenant des outils uniquement réservés à l’EDD.

Encore faut-il rappeler que l’individu en question sillonnait la capitale pour concrétiser ses manœuvres répréhensibles pour des rémunérations dérisoires, inciter les citoyens au Fraude d’énergie, et exposer quotidiennement la vie des certaines des personnes en péril.

En outre, l’intéressé est un récidiviste car récemment sorti de la prison pour les même faits.

Les résultats de l’enquête menée par la brigade d’Einguela ont permis la saisie des preuves matérielles accablantes pour le présumé auteur des faits incriminés qui est traduit devant la justice.