09/03/06 (B340-B) COMMUNIQUE de l’UDT : Apres 72 heures de détention au secret à la brigade criminelle nos camarades MOHAMED AHMED MOHAMED et DJIBRIL ISMAEL EGUEH ont été, ce matin, transférés au parquet.

Après audition la juge d’instruction s ‘empressa de les inculper pour « information à une puissance étrangère » et ordonna leur détention en dépôt à la prison centrale de Gabode.

Ainsi la formation en Israël suivie par nos deux camarades fut interprétée comme étant « information à Israël ». Comprenne qui pourra.

Selon des sources dignes de foi que nous avons pu recueillir, aussi bien leurs arrestations arbitraires ainsi que les fallacieux motifs de leurs inculpations comme leurs détentions à la prison centrale de Gabode auraient été ordonnées par les plus hautes autorités de l’état et du gouvernement qui comptent ainsi en découdre avec le syndicalisme libre et indépendant et ses responsables sommés dorénavant de se considérer comme étant tous en sursis.

« Quand on veut tuer son chien on l’accuse de rage » dit un adage bien connu et nous estimons que les motifs de l’inculpation retenus à l’encontre de nos deux camarades ne sont non seulement pas sérieux mais prête à rire lorsqu’on sait que des centaines des djiboutiens tous services et tous corps confondus ont, durant cette dernière décennie, été envoyé en formation en Israël par les pouvoirs publics djiboutiens !

A titre d’exemple rien que le port de Djibouti a envoyé en formation en Israël plusieurs dizaines des travailleurs parmi lesquels des hauts fonctionnaires dont certains font partis de la direction jusqu’à présent.

Aussi, indignée et hautement préoccupée par cette dérive autoritaire qu’elle dénonce avec vigueur l’UDT :

  • Condamne sans réserve cette détention arbitraire ainsi que les croisades antisyndicales du gouvernement qui perdurent depuis bientôt plus d’une décennie malgré les offres répétées et les disponibilités sans cesse réaffirmées de notre mouvement syndical libre au dialogue social ;
  • Exhorte le gouvernement à faire preuve de plus de retenue et de responsabilité en se résolvant à renouer le fil du dialogue rompu à son initiative avec les syndicats au lieu de privilégier la confrontation tous azimuts ;
  • Exige la libération immédiate et inconditionnelle de deux responsables syndicaux ainsi que le respect des droits humains et syndicaux garanti par la constitution, la législation nationale du travail, les chartes et conventions internationales ratifiées par notre pays.

Le secrétaire général de l’UDT

ADAN MOHAMED ABDOU