15/03/06 (B41-C) LDDH : halte aux persécutions intolérables contre les syndicalistes, qui sont détenus dans des conditions moyennageuses….


Le Président

COMMUNIQUE DE PRESSE DU 15 MARS 2006

SUR LES INCARCERATIONS ARBITRAIRES
DE QUATRE DIRIGEANTS SYNDICAUX



Halte aux persécutions intolérables contre les syndicalistes !

L’acharnement contre le syndicalisme indépendant prend de l’ampleur à
Djibouti et les Défenseurs des Droits Economiques et Sociaux et leur famille
sont soumis à des tortures morales.

Le 5 mars 2006 deux dirigeants membres de l’UTP (Union des Travailleurs du Port) MM. MOHAMED AHMED MOHAMED et DJIBRIL ISMAËL IGUEH respectivement Secrétaire aux Affaires Juridiques de l’Union des Travailleurs du Port (UTP) et Secrétaire Général du Syndicat du personnel de la MTS M. DJIBRIL ISMAËL IGUEH, croupissent depuis le 8 mars 06 dans les sinistres geôles de Gabode.

Deux autres dirigeants de l’UDT (l’Union Djiboutienne du Travail) MM. HASSAN CHER HARED ET ADAN ABDOU respectivement Secrétaire des relations Internationales et Secrétaire Général de l’UDT centrale syndicale indépendante arrêtés le 11 mars 2006 puis jeté en prison le 13 mars 2006.

Ces détentions illégales et purement arbitraires ont pour but de terroriser les défenseurs des droits économiques et sociaux en République de Djibouti.

Nous venons d’apprendre que leurs conditions d’incarcérations sont intenables.

En effet leur lieu de détention nommé « centre de dépôt » est une pièce conçue normalement pour recevoir 20 détenus. Au lieu de cela, 108 détenus s’entassent dans une cellule de 75 mètres carrés.

Les conditions d’hygiène sont déplorables : les détenus ne disposent que de 80 centimètres carrés d’espace à même le sol.

Les visites aux détenus sont rendues difficiles par les gangs d’anciens détenus qui exigent d’être payés pour laisser passer les visiteurs.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) est très inquiète des conditions d’incarcération avec entre autres les risques de paludismes latents ;

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH), rappelle :

1. Que les arrestations et les perquisitions se sont déroulées sans aucun
mandat du Juge d’Instruction ;

2. que la Police judiciaire ou le Parquet ont refusé à ce qu’ils aient droit
à la défense ;

3. qu’aucune visite d’un médecin n’a été accordée, malgré leur demande lors de leur garde à vue et jusqu’aujourd’hui ;

4. que jusqu’à présent le Parquet se refuse de donner la liberté provisoire
en attendant un procès qui risque de tarder, car vide et aux colorations
purement politiques ;

5. qu’il est plus qu’urgent de saisir le Haut Commissariat des Droits de
l’Homme en introduisant un recours pour Détention Arbitraire et abusif de
quatre (4) Défenseurs des Droits Economiques et Sociaux ;

6. Qu’un Appel soit lancé à l’Observatoire des Prisons pour s’enquérir des
conditions inadmissibles de détention, alors que les spécialistes des faux
dollars sont bien protégés.

M. NOEL ABDI Jean-Paul