20/03/06 (B342-A) ALERTE ROUGE N°1 / Appel d’urgence pour les syndicalistes emprisonnés à Djibouti, après le rejet des demandes de mise en liberté provisoire.

Le 20/03/06

COMMUNIQUE DE PRESSE

► La détention arbitraire et illégale de quatre (4) responsables syndicaux continue
Nos camarades Djibril Ismaël Egueh et Mohamed Ahmed Mohamed, tous deux membres de l’UDT, arrêtés après un séjour en formation à l’institut de Histradut, en Israël entament leur 16ème jour d’arrestation et leur 13ème jour d’incarcération à la prison centrale de Gabode.

Quant aux 2 autres camarades Adan Mohamed Abdou, Secrétaire Général et Hassan Cher, Secrétaire aux Relations Internationales de l’UDT, ils sont à leur 10ème jour d’arrestation et à leur 8ème jour d’internement à Gabode. Les motifs d’incarcération des syndicalistes relèvent de la farce et du cynisme : « intelligence avec une puissance étrangère » et « outrage envers le Président de la République ».

Malgré les multiples protestations, condamnations et préoccupations des organisations internationales tels que la Fédération Internationale des ligues de Droits de l’Homme (fidh), l’Observatoire pour la Protection des Droits Humains, la Confédération Internationale des Syndicats Libres (CISL), l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT)… et des organisations nationales comme la Ligue des Droits Humains , l’UDT…appelant à la libération de nos 4 camarades détenus à Gabode, le pouvoir djiboutien s’obstine à les maintenir en prison illégalement et arbitrairement.

Pour l’UDT, mettre en prison avec des motifs aussi fallacieux qu’absurdes, à tout moment, des citoyens est inacceptable. C’est ajouter la violation habituelle des droits universels à l’arrogance de la force.

► Intimidations sur les familles des détenus
Une pression et une intimidation permanentes s’exerceraient sur les familles et les proches des détenus en les dissuadant voire en les décourageant sous-entendu que ce serait dangereux pour eux de rendre visite à ces syndicalistes. En effet, nos camarades seraient présentés comme des parias.

► La demande de mise en liberté provisoire déposée par notre avocat a été rejetée

L’Union Djiboutienne du Travail fidèle, à son idéal et à ses principes de dialogue, de justice, de démocratie et de liberté :

  1. Condamne avec force ces intimidations, ces arrestations illégales, ces détentions arbitraires, ces violations répétées à l’esprit de la démocratie dont la finalité est d’anéantir à jamais tous ceux qui refusent la génuflexion.
  2. Appelle en conséquence à la libération rapide et sans condition de nos camarades
  3. Renouvelle son appel d’urgence à l’égard des partis politiques, de la société civile, des acteurs économiques, des défenseurs des droits humains … de la scène nationale pour réagir face à cette dérive autoritaire.
  4. Renouvelle son appel d’urgence à la Communauté Internationale et à toutes les Organisations Internationales pour condamner les agissements du pouvoir djiboutien et exiger la libération de nos camarades.

S.G à la Communication
Farah Abdillahi Miguil