27/03/06 (B343-A) Mobilisation en faveur d’Abdoulkader Mohamed Guidar. OUEST-FRANCE : Une famille djiboutienne menacée d’expulsion


Ouest-France

Le quartier de Lambézellec se mobilise pour la famille Abdoulkader. Sa demande d’asile politique a été refusée. Une pétition circule.

Samedi matin, les parents d’élèves de l’école Ferdinand-Buisson ont fait signer des pétitions en faveur de la famille Abdoulkader.

Le quartier de Lambézellec se mobilise pour la famille Abdoulkader. Sa demande d’asile politique a été refusée. Une pétition circule.

L’école Ferdinand-Buisson et la maison de quartier de Lambézellec sont au coeur de la mobilisation pour s’opposer à la menace d’expulsion du territoire français d’une famille de cinq enfants.

Originaire de Djibouti, la famille Abdoulkader est invitée à quitter la France de son propre gré avant le 9 avril prochain. À compter de cette date, Guidar, Hawa et leurs cinq enfants seront considérés comme clandestins et le préfet pourra – il n’y est pas obligé – prononcer un arrêté de reconduite à la frontière. Leur demande d’asile politique auprès de l’État français a été refusée par la commission des recours des réfugiés le 2 mars dernier.

Cette situation provoque un grand émoi à Lambézellec : les enfants âgés de 3 à 11 ans sont scolarisés à l’école Buisson et le papa est administrateur de la maison de quartier. Des pétitions sont en cours pour soutenir cette famille qui réside en France depuis 2002. Elle a fui Djibouti pour échapper aux persécutions dont elle faisait l’objet. Guidar Abdoulkader était enseignant dans le primaire et militant syndical, ce qui lui a valu d’être emprisonné dés 1998.

Présidente d’une association pour le respect des droits des femmes, son épouse Hawa Abdoulkader y a également été incarcérée et torturée. « Un retour à Djibouti leur ferait encourir de graves risques pour leur sécurité », s’inquiètent les parents d’élèves qui ont obtenu la réunion d’un conseil d’école extraordinaire ce lundi soir à Ferdinand Buisson.

Une réunion de soutien se déroulera ensuite, mercredi 29 à 20 h, à la maison de quartier de Lambézellec, salle de la Rotonde, rue Claude Farrère. Les habitants sont invités à signer une pétition à l’intention du préfet du Finistère.