29/03/06 (B343-B) LDDH : liberté provisoire avec contrôle judiciaire pour deux syndicalistes sur quatre, mais risque d’une nouvelle arrestation pour les empêcher de participer au meeting de l’UAD ….



Le Président

COMMUNIQUE DE PRESSE
DU 28 MARS 2006
DEUX SYNDICALISTES ONT COMPARU DEVANT LA JUGE D’INSTRUCTION

 

Le 28 mars 2006 deux syndicalistes MM. ADAN MOHAMED ABDOU et HASSAN CHER HARED ont comparu devant la Juge d’Instruction Fathia Mahamoud Djama.

Les deux syndicalistes ont été amenés de la prison de Gabode où ils sont en Détentions arbitraires depuis le 11 mars 2006.

Après l’interrogatoire, ils ont été relâchés en liberté provisoire avec contrôle judiciaire.

L’épée de Damoclès plane sur leur tête.

Les deux autres Défenseurs des Droits Economiques Sociaux et Culturels MM. MOHAMED AHMED MOHAMED et DJIBRIL ISMAËL IGUEH vont comparaître devant la Chambre d’Accusation jeudi 30 mars 2006

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) lance un Appel pressant aux Instances Internationales pour qu’elles condamnent avec fermeté les Autorités Djiboutiennes.

M. NOEL ABDI Jean-Paul

PS
Aujourd’hui 29 mars 2006, il semblerait que la Police criminelle suite à un Appel interjeté par le Procureur de la République M. Djama Souleiman probablement à la demande du Ministre de la Justice M. Mohamed Barkat Abdillahi d’arrêter M. Adan Mohamed Abdou et M. Hassan Cher Hared, avant le meeting de l’UAD autorisé par le Ministre de l’Intérieur et de les coffrer à nouveau à la prison de Gabode et probablement pour l’empêcher de prononcer un discours de remerciement aux dirigeants et aux militants des Partis de l’Opposition qui ont soutenu les Syndicalistes, Défenseurs des Droits Economiques, Sociaux et Culturels.

_________________________________ Note de l’ARDHD
Il semble que la Juge d’instruction Mme Fathia Mahamoud Djama ait mis un peu plus de forme pour entendre ces deux malheureux syndicalistes persécutés qu’elle n’en avait eu pour ceux qu’elle a reçus hier : elle leur accord une liberté provisoire toute relative puisqu’elle est assortie d’un sévère contrôle judiciaire, mais c’est mieux qu’un retour direct à Gabode « sans passer par la case départ ».

Il est probable que sa récente nomination comme Femme de la Semaine, en raison de son engagement total au service du dictateur sanguinaire de Djibouti, l’ai fait réfléchir sur les conséquences de ses décisions illégales et sur les risques qu’elle pourrait encourir dans un avenir assez proche, au moment où le régime tombera et que l’on jugera ceux qui l’auront soutenu.