10/05/06 (B349-A) Au moment où les Américains annoncent qu’ils financent des Chefs de milice somaliens, la bataille fait rage en Somalie et tuent des dizaines de personnes. (Dépêche AP / Info lecteur)

_________________________ Note de l’ARDHD
Nous avons déjà publié notre position concernant le financement des Chefs de milice somaliens par les forces américaines. Bien que les Américains aient tenu à préciser qu’ils ne fournissaient pas d’armes, on se demanderait bien dans quel but ils fournissent des aides financières : pour acheter des chewing-gum à la chlorophylle par exemple ?

Restons sérieux et cessons de pratiquer l’hypocrisie la plus totale.

Mais la reprise de combats meurtriers au même moment, laisse penser qu’il y a certainement un lien de cause à effet et que rien n’est fortuit. Alors les Américains, dans leur combat légitime contre le terrorisme, sont-ils en train de susciter et d’encourager des forces incontrôlées qui sèment violence, peur et mort ?
______________________________________ Extrait AP

Somalie: troisième jour de combats meurtriers à Mogadiscio



MOGADISCIO (AP) – Pour le troisième jour consécutif, des factions rivales armées de lance-roquettes, de mortiers et de fusils d’assaut se sont affrontées mardi à Mogadiscio, capitale de la Somalie.

Des combats qui ont fait au moins 75 morts et plus d’une centaine de blessés depuis dimanche, selon un bilan commun de cinq hôpitaux de Mogadiscio.Un premier bilan établi par les chefs des milices, des témoins et des responsables hospitaliers, faisait état précédemment de 84 morts, en majorité des civils.

Des miliciens islamistes radicaux ont annoncé leur intention d’observer une trêve en réponse aux supplications des civils et aux demandes d’organisations de la société civile.Leurs adversaires séculiers soupçonnent toutefois des intentions moins nobles à ce cessez-le-feu.

« Les islamistes sont à court de munitions, alors ils veulent reprendre leur souffle pour la mobilisation et le réarmement de leur milice », a indiqué le porte-parole des forces séculières Hussein Gutaale.

Avant cette dernière éruption de violence, au moins 120 personnes avaient perdu la vie depuis mars dans des accrochages similaires. Les anciens et les chefs traditionnels se sont efforcés de rapprocher les belligérants mais en vain.

La Somalie n’a plus de gouvernement central depuis 1991, lorsque des seigneurs de la guerre ont chassé le dictateur Mohamed Siad Barre avant de se quereller entre eux, transformant ce pays de huit millions d’habitants en mosaïque de fiefs claniques en proie à l’anarchie. En outre, le Nord, l’ancienne Somalie britannique, a fait sécession ous le nom de Somaliland, un Etat qui n’a pas été reconnu par la communauté internationale.

Un gouvernement de transition s’est installé à Baidoa dans le centre mais n’a pas réussi jusqu’ici à asseoir son autorité sur le reste du pays.


Les fondamentalistes musulmans se présentent comme une force alternative capable de rétablir l’ordre et la paix. Mais ils n’hésitent pas à recourir à la force et auraient noué des liens avec le réseau terroriste Al-Qaïda.