27/05/06 (B352-A) LDDH : les déportés du nord servent-ils d’otage au régime génocidaire, qui les conservent dans des locaux sans hygiène et dans des conditions déplorables. Appel à une action pénale contre les responsables.


Le Président

NOTE D’INFORMATION DU 27 MAI 2006

Garde-à vue ou garde à vie ?
Les déportés du Nord gardés en otage !

 

 


Roger Picon

Alertée par des familles désemparées, la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) note avec déception que certaines personnes illégalement raflées au Nord il y a dix jours restent détenues ce matin au centre de Transit de Nagad et dans les locaux de la gendarmerie.

Pourtant les autorités judiciaires avaient laissé entendre jeudi dernier que tous les déportés du Nord seraient libérés dans l’après-midi et transférés (transportés) vers leurs lieux d’habitation.

 

D’emblée, la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) pose ces graves questions :

  • Comment se fait-il que des détenus traduits en Justice (devant un Juge d’instruction) retournent dans des cellules de garde-à vue ?
  • Qui s’acharne en Haut Lieu contre ces jeunes bergers nationaux illégalement capturés, déportés vers la capitale et arbitrairement détenus ?
  • Quel Texte juridique permet de telles absurdités judiciaires ?

Au nombre d’une vingtaine, ces victimes de l’Arbitraire continuent d’étouffer dans des geôles insalubres dans des conditions indignes d’un pays qui a ratifié toutes les conventions internationales relatives au respect des droits fondamentaux de la personne humaine, alors que la diplomatie djiboutienne se vante d’être membre du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU.

Il est légitime de se demander si ces bergers originaires du Nord de notre pays ne seraient pas devenues des otages aux mains du pouvoir ?

Par conséquent, la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) particulièrement indignée :

  1. demande la libération expresse, de toutes ces personnes abusivement et illégalement détenues ;
  2. Encourage vivement les familles de ces détenus, devenus otages, à porter plainte contre l’Etat de préférence auprès du Tribunal du Contentieux Administratif redevenu opérationnel depuis peu.
M. NOEL ABDI Jean-Paul