30/06/06 (B357-A) ARDHD / Communiqué de presse pour dénoncer les pressions militaires scandaleuses qui sont exercées à titre de représailles par le régime de Guelleh, contre les parents âgés d’Ali Iftin, en plein territoire somalilandais.

Paris, le 30 juin 2006 / 17h30

 

Assassinat du juge Bernard Borrel
et montée des soupçons autour du pouvoir de Djibouti :

pressions lourdes et menaces d’enlèvement sur les familles des témoins ce 30 juin

Nouvelle tentative de subornation de témoins ?

Avec les toutes récentes expertises du Docteur Pascal qui a identifié trois traces différentes d’ADN sur le short de Bernard Borrel, le magistrat français trouvé mort à demi-carbonisé, il y a 10 ans à Djibouti et avec l’émission de Bernard Nicolas « Droit de suite – 90 minutes » sur Canal + sur ce sujet le 28/06/06, les présomptions se resserrent autour des dirigeants du régime actuel de DJIBOUTI.

Les réactions ne se sont pas fait attendre : pressions et intimidations sur les témoins, et tout particulièrement contre l’un d’entre eux, Ali IFTIN, ancien Chef de la garde présidentielle réfugié lui-même en Belgique depuis septembre 2002.

Dès son arrivée sur le sol belge et après avoir mis ses parents à l’abri au Somaliland, Ali IFTIN a témoigné des exactions du pouvoir et des pressions qui avaient été exercées sur sa famille pour l’empêcher de dire ce qu’il savait sur l’affaire Borrel.

Nous apprenons, ce vendredi 30 juin, que le père d’Ali Iftin, 80 ans, Abdillahi IFTIN, lui-même ancien officier de gendarmerie à Djibouti voit sa maison à Borama (Somaliland) cernée par des militaires djiboutiens en armes arrivés en camion. Un avion attendrait à l’aéroport pour le ramener lui et sa famille à Djibouti.

Tout laisse penser que des pressions s’exercent, via menaces sur sa famille, pour suborner l’un des témoins capitaux pour l’affaire Borrel et sans doute l’inciter à rétracter son témoignage.

Un témoignage crucial pour l’évolution de l’élucidation de cette affaire

A noter : le procureur de Djibouti, après les avancées du dossier de ces derniers jours, a annoncé que la république de Djibouti refusait de coopérer avec la France pour l’élucidation de l’assassinat du juge Bernard Borrel.