30/06/06 (B357_A) LIBERATION : commentaires sur la réaction de Djama Souleiman, le Procureur et le refus de coopérer avec la France sur le plan judiciaire.

Assassinat du juge Borrel :
Djibouti refuse la coopération judiciaire

Par Brigitte VITAL-DURAND
vendredi 30 juin 2006

La découverte d’empreintes génétiques masculines inconnues sur le short du juge français Bernard Borrel, assassiné en 1995 à Djibouti (Libération d’hier), a fait réagir le procureur général de Djibouti, Djama Souleiman : «Cette prétendue découverte d’empreintes génétiques n’implique ni de loin ni de près la république de Djibouti», a-t-il déclaré hier, qualifiant cette expertise de «non-événement».

Pour les autorités de Djibouti, le juge Borrel «s’est donné la mort». Le magistrat a ajouté «qu’il n’est plus question que la république de Djibouti accueille une commission rogatoire de la justice française», rappelant que «la coopération judiciaire entre Djibouti et la France n’a plus lieu d’être depuis le refus de la justice française de transmettre aux autorités djiboutiennes certaines pièces liées à cette affaire».

Avec la découverte d’empreintes ADN, la justice français avance dans la recherche des assassins du juge.

Au moment de sa mort, il enquêtait, selon sa veuve, sur des trafics dans lesquels l’actuel président djiboutien, Ismaël Omar Guelleh, aurait été impliqué.

_________________________________ Note de l’ARDHD
Guelleh a toujours eu une interprétation du mot « coopération » qui lui est personnelle. La coopération pour lui, c’est :


Roger Picon

– « je reçois tout, »
– « mais je ne donne rien ».

« Je coopére avec la France quand elle me finance et qu’elle ne demande aucun compte sur l’utilisation de son argent.

Si l’une de ces deux conditions n’est pas remplie, j’encaisse toujours mais je ne coopère plus. Imaginez que je rende des comptes à des occidentaux sur l’usage que je fais de l’argent qu’il donne au pays. Y a des limites quand même au manque d’éducation !!! »

« Je ne coopére plus non plus avec la France quand elle refuse de me donner quelque chose (ex dossier Borrel). »

De toutes les façons, un refus de coopérer de la part de Djibouti ne change donc pas grand chose, puisqu’il s’agit exclusivement d’une coopération à sens unique : de Paris vers les poches de Guelleh et jamais l’inverse bien sur …