01/07/06 (B357-A) Qui aura le courage d’analyser et d’expliquer les causes de l’affaiblissement des Afars et les trahisons à l’intérieur de leur propre camp pour éviter que l’histoire ne se reproduise ? (Hassan de Bruxelles)

Est-il concevable de ne pas encore pouvoir comprendre les causes exactes de l’affaiblissement du Front pour la Restauration de l’Unité et de la Démocratie (FRUD) ?

Jusqu’à ce jour, personne n’a jamais expliqué clairement les raisons de l’abandon effectif des postes qui étaient sous le contrôle de la branche armée.

Certes il y a eu une offensive conduite par les forces d’occupation, mais personne ne pourra me faire croire que les résistants n’avaient pas de stratégie pour les contrer.

La trahison ne date pas d’aujourd’hui au sein de la résistance Afar : seuls les gens qui ne connaissent pas l’histoire, pourraient imaginer que c’est une première.

Ces mêmes types d’événements se sont produits autrefois avec la génération M.PL, F.D.L.

Qu’avons-nous fait depuis lors ?

Ce que je n’arrive toujours pas à comprendre c’est la raison pour laquelle les forces de la résistance ont choisi de se saborder devant l’ennemi, sans le combattre dignement.

Sommes-nous des individus inconscients, pour refuser de regarder la réalité en face et pour culpabiliser au moment crucial ?

Serions-nous devenus des experts en sabordage ? A chaque fois que nous avions un plan de bataille gagnant, nous avons dévié de notre cap, à l’ultime minute.

Comment expliquer les choses ? Seraient-ce des hommes malintentionnés motivés uniquement par la défense de leurs intérêts personnels, qui ont pris ces décisions suicidaires pour la communauté, entrainant des dégats irréparables à ceux qui les soutenaient ?

C’est comme cela que naît la déchirure à tous les niveaux, dans la société civile, dans la tribu et au sein du mouvement.

Heureusement, nous avons des traditions et l’expérience : c’est notre force qui nous permet de sortir de cet immense cafouillage.

Alors, asseyons-nous  au tour d’une table pour identifier sans complaisance, nos erreurs. Nous devons sortir de l’absurdité et pour cela, il n’y a qu’un seul remède : en appeler à l’intelligence supérieure qui différencie l’être humain de l’animal. Ensuite, nous devrons préciser les raisons et les actes pour savoir s’ils ont été commis par négligence, par inexpérience ou par mauvaise intention.

Nous sommes-nous écartés de la constitution qui est l’ élément fondamental d’Association Afar. Il faut qu’on joue carte sur table une fois pour toutes, en oubliant les préjugés.

Décourager les opportunistes sera une mesure importante, si nous voulons éviter que l’histoire ne se répète et que des flibustiers viennent entraver la marche vers nos objectifs : ce genre d’individu devra réfléchir, devant notre union, notre engagement et notre fermeté.

Beaucoup de mouvements sont apparus dans la société Afar.

Au départ, les revendication mobilisent toujours tout le monde. C’est par la suite que les choses changent et que chacun, au nom de ses intérêts privés, s’écarte du chemin collectif, tracé dans la concertation. Le Frud a commencé par être un vaste courant de protestation du peuple contre les abus politiques et économiques commis par le régime de Ismail Omar Gueulleh.

Revenons à la responsabilité qui revient à chacun d’entre-nous.

Avons-nous la possibilité de jouer un rôle proportionnel au poids que nous représentons ? Chacun d’entre nous à des droits et des devoirs. Notre devoir au sein de la communauté Afar est de contribuer individuellement au succès des objectifs collectifs. « un pour tous, tous pour un ! »

Certes nous ne sommes pas tous des innocents, ni des complices, ni des alliés peu fiables, simplement nous sommes ou non porteurs d’espoir, pour le peuple, pour les jeunes générations et pour notre avenir.

Y avait-il une réelle coordination, une communication entre les dirigeants de la résistance et les populations, pour les informer de la situation, des décisions et des faits ?

Disposons-nous d’un texte pour les régir ? Dans le règlement intérieur, il y avait u paragraphe à ce sujet. L’avions-nous oublié ou relégué aux oubliettes. Qui a pu se permettre de s’affranchir des dispositions écrites à des moments aussi cruciaux ?

Les dirigeants de l’organisation s’attachaient-ils à prendre la température de l’ensemble de la population, pour recevoir des avis, des conseils et surtout pour prendre des décisions en accord avec les grandes attentes du moment  ?

Leur intervention était-elle justifiée à cette époque afin d’éviter une catastrophe sans précédent pour la Nation Afar, ou bien se sont-ils réveillés trop tard pour n’intervenir que lorsque la discussion était déjà close et qu’ils ne pouvaient plus rien faire ?.

L’analyse des actes et des décisons et de leurs causes devrait permettre de décider des mesure fortes à l’encontre des mercenaires, de ceux qui ont décapité la stratégie et qui ont fait perdre tous les efforts et sacrifices accumulés auparvant.

Personnellement, j’espère être un jour en mesure de punir ces fauteurs de trouble. Nous devrons réviser certains paragraphe de la constitution Afar afin de prévenir le risque de représailles familiales ou tribales, qui est une pratique courante dans notre région.

Parmi ces personnes, on peut citer le petit groupe qui a détalé au moment du combat pour obtenir en échange deux postes ministériels et un poste de chef de cabinet.

Ces responsables, pour rester au pouvoir et obtenir le renouvellement de leur mandat, doivent se plier aux exigences du cla au pouvoir. Par exemple, ils doivent :

  • nier les massacres, qui ont été exécutes devant leurs yeux ou dont ils ont eu connaissances.
  • nier les viols,
  • nier le bourrages des unes en déclarant à la télévision pour que toute la nation les écoute, que le scrutin s’est déroulé de façon absolument régulière ….
  • s’interdire la moindre intervention y compris en faveur de leurs proches familles, parents sœur et frères.

Dites-moi si cela ne s’appelle pas de la prostitution ?  

Tous les efforts d’un peuple, tous les sacrifices individuels, tous les morts au combat, n’ont-ils eu qu’un objectif : celui de se placer sous la férule du dictateur, sanguinaire et pillard de biens sociaux, afin d’en récupérer quelques miettes ?

Aujourd’hui, les riches font la publicité d’I.O.G et ils raccollent pour lui afin de préserver leur capital. Que peuvent faire les pauvres malheureux confrontés à ce genre d’avances et de tentations ?

La République est au bord du gouffre, minée par une corruption omni présente et par l’asséchement des caisses d’Etat qui est réalisé par le Président en exercice et son équipe de choc.

Faut-il avoir la notion de patriotisme dans le sang pour pouvoir faire la distinction entre l’intérêt personnel, l’intérêt d’une ethnie et l’intérêt de toute la Nation djiboutienne ?

Observez ce qui se passe à l’EDD : tous les bénéfices, toutes les subventions de l’entreprise sont transférés directement aux dirigeants. (Qui, soit dit en passant, ne payent même pas d’impôt … !)

Il n’y a aucun budget pour entretenir les générateurs lorsqu’ils tombent en panne. Pas de pièces de rechange, pas de plan d’investissement pour remplacer le matériel obsolète.

Le revenu de la production est utilisé pour satisfaire les besoins du cousin du Président I.O.G. A eux deux, ils se partagent les bénéfices de la Société devenue ipso facto une entreprise « Mamassane ».  

Pour conclure, nous les djiboutiens émigrés par force, nous demandons aux politiques qui ont des informations sur les anomalies dans le fonctionnement du Frud, de nous éclairer sur la situation pour que nous ne continuions pas à vivre dans l’obscurité totale jusqu’à la fin du monde.

M. Hassan
de Bruxelles