03/08/06 (B361) Chaque jour amène l’annonce d’une nouvelle pénurie et d’une hausse extravagante, qui lui est associée. Que va-t-il rester aux Djiboutiens ?

___________________________ Note de l’ARDHD

Après les annonces de pénurie de toutes sortes et partier d’électricité et d’eau, c’est la viande qui vient à se raréfier, avec des augmentations considérables et des prix qui empêchent les Djiboutiens moyens et pauvres d’en acheter …

Officiellement La Nation stigmatise des causes extérieures : Guelleh et son régime ne peuvent pas porter la moindre responsabilité, c’est évident. Alors on accuse les Ethiopiens. Ils ont les épaules assez larges pour supporter tout le poids des erreurs du régime de Guelleh et les malversations honteuses commises par la bande du Chef Chamelier.

Et puis comme Guelleh est en froid avec les Ethiopiens, cela tombe à pic. Que manquera-t-il demain ? Du Khat ? Non jamais, car le régime chancellerait en deux jours. On joue avec l’approvisionnement de la viande, mais le Khat doit passer, coûte que coûte …

On note aussi que le commerce de l’Ectasy, attribué à Djama, les grandes oreilles, le trafic d’armes et surtout les actes de torture ne connaissent aucune pénurie.

On reparle beaucoup d’un certain Wagdi, nommé depuis longtemps dans l’ordre des bourreaux, sur la base des déclarations écrites de victimes, dont nous disposons, parce qu’il continuerait son sinistre travail sur les malheureux qu’on lui confie toujours.

Si des lecteurs peuvent nous envoyer des informations au sujet de ce tortionnaire, nous serions enchantés de les ajouter à son dossier que nous constituons actuellement. Une photo serait un élément important que nous pourrions diffuser, afin qu’il soit reconnu, y compris lorsqu’il vient en France, narguer ses victimes dans des lieux publics, comme ce fut le cas en fin d’année dernière.

_____________________________ Extrait de La Nation

Pénurie de viande

Les explications du président du syndicat des bouchers

Depuis deux semaines, une pénurie de viande se fait sentir sur le marché djiboutien. Pour en savoir plus sur les causes et les conséquences de cette pénurie, nous avons interviewé le Président du Syndicat des Bouchers, M. Mohamed Mohamoud Guelleh.

“La Nation” : Depuis quelques jours, la viande est devenue plutôt rare sur le marché ?

C’est vrai et les causes en sont nombreuses. A commencer par des pluies diluviennes qui ont engendré la crue des rivières, là-bas, en Ethiopie, d’où des difficultés pour faire traverser les bétails vers la République de Djibouti.

Il faut ajouter qu’en temps depluie, les éleveurs laissent paître leurs animaux quelques semaines pour qu’ils puissent prendre du poids et ainsi rapporter plus d’argent.

Quelles sont les conséquences de cette pénurie ?

Le prix du kilo de viande a presque doublé et cela amènera pour la population des difficultés à acheter de la viande. Cela constitue également un manque à gagner et depuis cette pénurie presque deux tiers des employés de ce secteur sont sans emploi.

En fait, combien vaut le kilo aujourd’hui ?

Le kilo de viande a atteint 800 FD alors qu’auparavant il coûtait 500 FD.

Avant cette pénurie, nous achetions le veau à 20 000 FD et le mouton à 3 500 FD.

Aujourd’hui, le veau coûte 60 000 fdj et le mouton 6 000, la différence est énorme d’où l’augmentation de nos prix de vente.

La viande de veau fait particulièrement défaut car le veau est souvent demandé par les restaurants qui en font des steaks et autres "Shewarma. "

Quelles sont les mesures prises par le syndicat pour résoudre ce problème ?

Si cela continuait, nous serions obligés de nous adresser aux autorités nationales afin de trouver ensemble des solutions appropriées et rapides. Nous espérons une amélioration dans les jours à venir.

Propos Recueillis par Djibril Abdi Ali