13/08/06 (B362) Face à la légère confusion politique actuelle, l’ARDHD propose d’organiser une conférence de l’opposition avec la participation de tous les acteurs concernés, sans exclusion. (ARDHD)(Texte actualisé le 15/08)

Rappel préalable de la position de l’ARDHD :
L’Association n’a aucune ambition à Djibouti, ni politique, ni économique, ni d’aucun ordre. Elle n’est liée à aucun parti ni à aucune organisation et elle conserve son indépendance totale, de pensée, de choix et d’écriture. Son financement, réduit au minimum indispensable pour l’hébergement du site, est assuré par l’équipe de bénévoles (qui donne surtout son temps). L’ARDHD n’a jamais demandé le paiement d’aucun abonnement ni d’aucune cotisation et elle ne reçoit aucune subvention ou recette publicitaire de quelque ordre qu’elle soit.

L’Association s’est fixée pour objectif d’agir en faveur du Respect des Droits de l’Homme à Djibouti et de redonner la parole aux Djiboutiennes et aux Djiboutiens qui en sont privés.

Ses analyses montrent que ces objectifs ne pourront être atteints que s’il y a un changement important au niveau du style de gouvernement et de gestion du pays.

L’ARDHD ne peut donc pas ignorer l’action des hommes et des partis politiques et c’est la raison pour laquelle elle a pris fait et cause pour les partis sincères d’opposition, car ils représentent l’espoir pour les Djiboutiens.

Face à une certaine confusion qui est survenue à la suite de l’annonce de la réunion du 22 juillet (qui était une excellente initiative au départ, si elle avait permis de réunir l’ensemble de l’opposition, comme le propose l’ARDHD, depuis des années) l’Association pense qu’il faut continuer dans cette voie, mais en impliquant l’ensemble des acteurs sans exclusive aucune : tribale, ethnique, niveau de représentativité, actions passées, ….

Lorsque les conditions détaillées ci-dessous seront réunies, l’ARDHD propose d’organiser une conférence à Paris et de mettre ses moyens et son savoir-faire à la disposition de tous les participants : méthode d’animation de réunions, assistance des présentateurs pour la préparation de leurs interventions, méthode de travail en groupe.

Le contexte :
Les Djiboutiennes et les Djiboutiens sont victimes des dérives d’un gouvernement dictatorial, qui ne bénéficie d’aucune légitimité et qui a accaparé le pouvoir et toutes les ressources au profit de ses seuls intérêts privés et du financement d’un réseau « d’obligés » qui le servent et qui lui permettent de se maintenir par la force et la terreur.

Une grande partie du patrimoine public a été cédé à des entreprises privées, dans des conditions opaques et sans bénéfice apparent pour le Trésor public : port, aéroport, chemin de fer, encaissement des recettes douanières, ….

Le pays bénéficie d’une situation géopolitique exceptionnelle, qui attire les convoitises de tous ordres et les intérêts étrangers : la présence de forces armées importantes sur son territoire est aussi un élément important qu’il ne faut pas négliger, aussi bien pour l’indépendance du pays, que pour sa dépendance.

La conférence proposée :

Date : deux jours, un samedi et un dimanche, probablement les 4 et 5 novembre 2006

Participants et invités :

– tous les dirigeants de partis sincères d’opposition ou (s’ils ne peuvent se déplacer) leurs représentants dûment mandatés avec des pouvoirs les plus larges,

– tous les dirigeants de mouvements et d’associations qui interviennent à Djibouti ou pour Djibouti,

– toutes les personnalités indépendantes et les observateurs (y compris les journalistes) qui sont concernés par la situation.

Projet d’ordre du jour :

La conférence serait organisée autour de réunions plénières et de sous-commission de réflexion et de travail de groupe. La langue de travail et de rédaction des comptes-rendus et des rapports, sera le français.

L’ordre du jour ci-dessous n’est qu’une proposition : il pourra être modifié durant la phase de préparation avec les intervenants qui le souhaitent.

1 – Analyse de la situation actuelle et de ses conséquences pour les populations sur tous les plans : économique, politique, culturel, judiciaire, éducatif, santé, liberté, emploi, …. Bilan

2 – Quels sont les moyens possibles pour mettre un terme à la dictature ? Quels arguments : Assistance à peuple en danger ? Devoir d’ ingérence humanitaire ? Légitime défense ? …. ???

3 – Comment conserver les valeurs culturelles et traditionnelles en évitant la ségrégation tribale pour créer une véritable nation

4 – Comment organiser une période de transition pour rétablir les conditions d’un débat véritablement démocratique et d’élections transparentes. Quelles sont les conditions ?

5 – Le rôle et la place et les droits de l’opposition légale, qui sera accordée aux partis minoritaires, après les premières élections libres,

6 – Faut-il et comment organiser la poursuite pénale des principaux criminels (torture, viols, exécutions sommaires, massacres) et des principaux délinquants (corruption aggravée, abus ou détournements de biens publics, spoliations de biens publics ou privés, etc…)

7 – La politique extérieure de Djibouti : quels types de relations le pays doit-il poursuivre avec ses voisins les plus proches : Erythrée, Ethiopie, Somalie, Somaliland, Yémen, …. Quelle position face à la crise somalienne ?

8 – La politique de coopération judiciaire avec la France ? Faut-il la réactiver et imposer aux personnalités concernées de répondre aux convocations ?

9 – Quelle position et quelle politique de coopération avec la France et les USA, qui ont des bases importantes à Djibouti. Étendue et limite des autorisations données.

10 ….. etc.

Document final et suivi : vers la naissance d’un Etat de droit.

Les rapports des différentes sous-commissions seront soumis au vote des participants et un document de synthèse sera établi sur ses bases. Chaque parti devra les soumettre ensuite à l’approbation de ses instances et une fois ratifié, le document s’imposera à tous pour mener le combat de la liberté des Djiboutiennes et des Djiboutiens et la naissance d’un véritable Etat de droit

Les conditions posées par l’ARDHD pour lancer effectivement l’organisation de la conférence.

1 – Avoir l’accord de la majorité des formations politiques de l’opposition, au moins 80 %

2 – Avoir l’accord de plus d’un minimum de cinq organisations / associations qui oeuvrent à Djibouti ou en faveur des Djiboutiens,

3 – L’ARDHD ne peut pas assumer le financement de la conférence. Une participation, aussi limitée que possible, sera demandée à chaque participant, pour payer les frais de location de la salle et les pauses café. L’ARDHD prend à sa charge l’organisation matérielle et les moyens de projection et de sonorisation.

Période de pré-inscription.

A ce stade, il ne s’agit pas encore d’inscription définitive mais d’un processus de pré-inscription qui permettra de mesurer si les conditions ci-dessus sont remplies.

Nous proposons simplement à toutes les formations politiques sincères d’opposition, aux Associations et aux Organisations de nous adresser leur pré-incription obligatoirement par Fax et sur papier en-tête de leur structure (afin de limiter le risque de recevoir des fausses inscriptions qui pourraient être émises par des proches du régime …).

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Texte proposé pour la pré-inscription

Je, soussigné M. ……….. (Nom du dirigeant)….……… …………., agissant en qualité de ...(titre du dirigeant)..…. de ……………….. (Nom de l’association ou de la formation) ………… confirme l’accord de notre organisation pour participer à une conférence de l’opposition qui serait organisée au mois de novembreà Paris.

Soit : Je viendrai personnellement et (facultatif) je serai accompagné de MM. ………………… et …………………….

Soit : je serai représenté par M. …………(nom du responsable mandaté). …………….. en qualité de ……….(titre dans la structure)……… …………….. qui présentera un mandat authentique.

Fait à …………………………. le ………………………………..

Signature et tampon

Fax à envoyer à l’ARDHD au +33 (0)1 46 34 25 93, avant le 9/09/06

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L’équipe de l’ARDHD est pleinement consciente du fait qu’elle risque de s’attirer de nombreuses critiques et que les détracteurs potentiels pourraient se réveiller à cette occasion. Elle les assumera pleinement car elle est convaincue que cette proposition est l’une des chances qui peut être donnée au peuple djiboutien pour un avenir meilleur, sous un régime respectueux des citoyens.