21/08/06 (B363-A) GED : à lire un article sur les conséquences possibles et favorables aux parties civiles de la plainte de Djibouti contre la France devant la CIJ de La Haye.

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_______________________________ Note de l’ARDHD
La France vient d’accepter la compétence de la CIJ de La Haye, pour juger la plainte déposée par Djibouti contre elle.

Le litige porte sur le refus de la France de remettre à la Justice djiboutienne, une copie du dossier d’instruction de l’affaire Borrel.

L’enjeu est de taille, car si la France envoyait la copie du dossier à la Justice djiboutienne, cette dernière serait en mesure de rendre un jugement précipité et sur mesure, qui dédouanerait définitivement Guelleh, Hassan Saïd, Mahdi et consorts de toute implication … dans le meurtre.

Et comme on ne peut juger une affaire qu’une seule fois …. le tour serait joué !!

Il est évident que les autorités françaises, en prenant cette décision stupéfiante, ont montré clairement qu’elles soutenaient Guelleh et qu’elles avaient décidé que ce dossier brûlant devait être définitivement enterré, même au prix du sacrifice d’un Juge assassiné en exercice, enterré en quelque sorte, pour la deuxième fois.

Contrairement aux réactions des parties civiles et des observateurs qui fustigent la décision française, l’équipe de justice du GED se réjouit de la décision française, estimant de son côté, que ce procés permettra de médiatiser les dérives du régime tyranique et de lever les nombreux obstacles que la Politique française placent devant les juges d’instruction.

La position du GED est intéressante parce qu’elle tranche avec les analyses des observateurs et des parties civiles et qu’elle n’est pas dénuée d’arguments.

_________________________________ Extrait du GED

(20/08/06) Communiqué de l’équipe de Justice du GED

Nous tenons à faire savoir que nous partageons pleinement la décision de la cour Européenne de Justice qui vient de confirmer la recevabilité de la plainte Djiboutienne portant sur la communication du dossier concernant l’affaire Borrel.

Contrairement aux positions prises par certains mouvements d’opposition, nous estimons que cette situation démontrera publiquement la duplicité du régime Djiboutien et que cela ne peut qu’être favorable à la lutte que nous menons chaque jour pour instaurer un véritable régime démocratique dans notre pays.

Il est clair, pour nous, qu’I.O.G fait fausse route et qu’il sape ses bases. En choisissant cette direction, nous sommes persuadés qu’il a été totalement manipulé.


Non seulement il n’a rien à y gagner mais probablement tout à perdre.


A partir du moment où Guelleh a choisi de transférer (stupidement ?) l’affaire vers un échelon juridique supérieur, les parties civiles et nous-même, nous allons être en mesure de contourner les innombrables obstacles que la France, au seul motif d’assurer la protection abusive d’un dictateur, n’a jamais cessé de dresser contre les actions légitimes de Mme Borrel et de ses enfants.


Par ailleurs, l’annonce de la recevabilité de la plainte djiboutienne par la CIJ de La Haye, soulève un certain nombre de questions de fond qui touchent de très près I.O.G .


S’est-il vraiment demandé qu’elles étaient les motivations profondes de Djama Souleiman, d’Ismail Houssein Tani ou d’Hassan Saïd ?


D’après nos informations, c’est sur leurs conseils qu’IOG a pris la décision de faire évoluer l’instruction au niveau international.


Que dire aussi de l’attitude des responsables français qui, pour échapper aux menaces d’expulsion de la base et des FFDJ souvent formulées par IOG en privé et même parfois en public, se déchargent de la patate brûlante sur les instances judiciaires internationales ?


Pour répondre positivement aux demandes pressantes d’un Guelleh très inquiet, ces mêmes responsables pensent-ils avoir trouvé la solution miraculeuse pour outrepasser simplement le refus de la Juge Sophie Clément de transmettre le dossier à la Justice djiboutienne ?


Ont-ils imaginé, un seul instant, que la partie civile et nous mêmes, nous allions rester impuissants et inactifs, comme tétanisés ? Bien sur, nous le croyons pas, mais nous tenons à les remercier pour le cadeau qu’ils viennent de faire à l’action de Mme Borrel.


Cette nouvelles tribune fortement médiatisée, par ce qu’elle est exceptionnelle et que la pièce va se jouer maintenant au niveau international, n’est-elle pas une chance de dénoncer toutes les malversations et tous les crimes commis et mandatés par ce tyran sanguinaire.


Les fameux conseillers d’ I.O.G semblent avoir oublié que le juge Borrel a été assassiné parce qu’il enquêtait dans des affaires très louches qui mettaient directement en cause certains hauts responsables djiboutiens et français. On comprend que ces derniers aient organisé le silence et les obstacles dans une sorte de conspiration au plus haut niveau dans l’Administration française, mais pourront-ils continuer longtemps à se couvrir et à se protéger les uns et les autres, quand l’affaire va prendre une ampleur internationale ?


Ce sont les raisons pour lesquelles nous sommes convaincus que la vérité est en marche et que cette décision va dans le bon sens.


En outre cette médiatisation internationale et unique qui nous est offerte si complaisamment, va nous donner l’occasion de poser les véritables questions concernant les relations souterraines qui existent entre la France et Djibouti et dont l’opinion publique a le droit de connaître les véritables raisons, puisqu’elle en assure les financements.


Pour de très nombreux observateurs internationaux, le régime dictatorial d’I.O.G ne survit que grâce à la protection du gouvernement français. Nombreux sont ceux qui n’acceptent pas que la France puisse renier ses propres principes et trahir la vérité pour des raisons bassement matériels ou soit-disant stratégiques.


De surcroît, elle contribue activement à l’asservissement de tout un peuple.


Cela sied bien mal à la France de 2006 qui se permet de tenir le rôle de redresseur de tort et de donnent de leçon, dans d’autres crises ….


Comment la France pourra-t-elle concilier encore longtemps des attitudes aussi antinomiques ? Comment pourra-t-elle continuer à le faire dans l’avenir, sans perdre à la fois son autorité morale et son prestige, déjà largement discrédités par son interventionnisme injuste et contestable dans d’autres pays africains en crise ?