24/10/06 (B366) L’affaire Borrel et ses récents développements, inquiète au plus haut point les autorités djiboutiennes, qui font n’importe quoi … Dans la suite de notre article « Panique à Haramous », nous publions un témoignage du Président de la LDDH.

LDDH
/ NOTE D’INFORMATION DU 23 SEPTEMBRE 2006

Combien
d’Adjudants de la Police routière – FNP – sont sous les ordres directes
du Palais de la police politique ?

Le 23
octobre 2006, jour de fête de la fin du mois béni du Ramadan,
jour où les Partis de l’Opposition et ceux du Gouvernement ont l’habitude
de souhaiter à leurs partisans une bonne fête, la Police routière
est venue chez moi pour m’embarquer dans leur 4X4 en guise peut-être
de prévention, certainement pas pour me souhaiter bonne fête.

En effet,
à peine sorti de chez moi au environ de 9 heures, pour attendre des
amis qui devaient venir me chercher, je fus immédiatement arrêté
me privant par la même occasion d’observer et de constater avec mes
amis le bon déroulement des festivités tant au Palais Présidentiel
avec essentiellement la Mouvance présidentielle, qu’au siège
de l’UAD avec tous les Partis de l’Opposition.

Sans mandat
d’arrêt, avec pour seul motif que le Colonel (sans nom) désirait
me voir rapidement, je fus embarquer et transférer à toute allure
dans un véhicule de la FNP conduite par un Adjudant en tenue verte
de la Police routière. Il est temps d’afficher le nom ou le matricule
des responsables de la Police, ce qui éviterait les abus de police
et encouragerait les plaintes.

C’est
la deuxième fois en l’espace de moins d’un mois que la Police routière
s’amuse à m’arrêter abusivement, sans aucun motif sans aucune
enquête, uniquement pour des raisons de contrôle routier.

C’est
à se demander si le fait d’être sans véhicule, debout
en face de son domicile constitue une infraction routière ? Quand un
régime est en déperdition irréversible, alors il faut
s’attendre à tout !

Je fus
gardé à la Brigade Criminelle jusqu’à 10 heures 30 en
attendant l’Officier de la Police Judiciaire.

Ce dernier
m’a présenté toutes ses excuses en m’ouvrant avec courtoisie
la porte blindée de la Brigade et j’ai pu trouver facilement un taxi
pour me raccompagner à mon domicile.

Toutefois,
il est bon de se poser un certain nombre de questions suite à ces basses
tracasseries.

D’après
des renseignements anonymes il semblerait qu’un certain W. écarté
de la FNP, mais rapidement réintégré dans son Corps d’origine
de la Police Politique aurait déstabilisé son Colonel en disant
que j’allais prendre la parole au meeting de l’Opposition et que j’allais
faire un discours fulgurant contre le régime, mais surtout que j’allais
donner des informations foudroyantes sur l’affaire de la mort tragique de
Bernard Borrel.

La réalité
est toute autre, d’autant plus qu’en tant que Défenseur des Droits
de l’Homme, je n’ai jamais pris la parole lors d’un meeting politique.

Mais ce
qui est certain, c’est que en tant que citoyen Djiboutien je n’aurais jamais
hésité et pas une seconde, de dire la vérité si
j’avais la moindre information sur cette triste affaire. La vérité
est plus que nécessaire

Tout ce
que je peux dire c’est que Borrel, que Dieu garde son âme en Paix, avait
fait un travail fantastique et hautement appréciable pour le Code Pénal
et le Code de Procédure Pénale de la République de Djibouti.

M.
NOEL ABDI Jean-Paul