08/12/06 (B372) Communiqué officiel de l’ARD daté du mardi 5 décembre 2006 (Alliance Républicaine pour le Développement)

Djibouti,
le 5 décembre 2006


Alliance Républicaine pour le Développement
A.R.D

COMMUNIQUÉ
OFFICIEL

Assises
nationales : Intensification de la Lutte !

Reportées
d’une journée en raison des pluies, les assises nationales de
l’Alliance Républicaine pour le Développement (ARD) se
sont déroulées du 1er au 2 décembre 2006 à Balbala.

Venus
des quatre coins du pays, les délégués ont débattu
des points inscrits à l’ordre du jour, après l’avoir
adopté et désigné un bureau.

Un tel
débat interne était attendu depuis longtemps pour analyser toutes
les implications de la violation par la partie gouvernementale de l’accord
de paix du 12 mai 2001 (dont l’ARD est partie prenante en tant que continuité
historique du FRUD-armé) et de l’impossibilité de toute
alternance démocratique.

I)
ANALYSE DE LA SITUATION

L’essentiel
des débats a porté sur le contexte national. Les délégués
ont unanimement souligné que les espoirs démocratiques soulevés
par la paix de 2001 ont été anéantis par l’aggravation
des injustices de toutes sortes.

D’une
part, parce que les opposants djiboutiens sont harcelés, criminalisés
et pour certains contraints à l’exil.

D’autre
part, du fait que les causes profondes du conflit civil s’accentuent,
sapant chaque jour un peu plus les fondements déjà fragiles
d’une paix réelle et durable à laquelle l’écrasante
majorité des Djiboutiens aspire profondément.

Les délégués
ont reconnu que de multiples formes de discrimination frappent majoritairement
une composante de la communauté nationale. Tout comme ils ont insisté
sur le caractère exclusif et systématique d’une discrimination
qui vise cette même composante depuis l’Indépendance :
le déni du droit à être inscrit sur le registre d’état
civil et celui d’obtenir une carte d’identité nationale.
Discrimination qui sert de base et de justification à toutes les manipulations
officielles des statistiques démographiques.

Dans ces
conditions, les délégués ont posé une question
essentielle : pourquoi un citoyen, apatride sur son propre sol, serait-il
militant d’un parti d’opposition sous un régime qui, ne
comptant que sur sa force brute, viole la liberté d’expression
et empêche toute alternance démocratique ?

C’est
la raison pour laquelle certains intervenants, expression légitime
d’un désespoir général, ont même proposé
de dépasser le cadre de la lutte pacifique.

II)
PERSPECTIVES DE LUTTE

Tout en
comprenant cette position, les autres délégués se sont
pour leur part attelés à dégager des perspectives d’une
résistance citoyenne, compatibles avec les valeurs républicaines
auxquelles tout parti légalisé doit se soumettre. Il s’agit
:

a) de
renforcer les capacités humaines du parti en responsabilisant les militantes
et les militants les plus aptes à insuffler une dynamique fédératrice
;

b) de
renforcer les capacités organisationnelles en optimisant la coordination
verticale et horizontale ;

c) d’accroître
les capacités financières en élargissant le nombre de
cotisants ;

d) de
restaurer la visibilité médiatique du parti ;

e) d’intensifier
toutes les formes de mobilisation et d’action pacifiques ;

f) de
consolider les actions unitaires de l’UAD, parce que seules les composantes
de l’opposition sont porteuses d’un projet national ;

g) d’alerter
la communauté internationale, comme le dernier rapport de la FIDH (Fédération
Internationale des Droits de l’Homme) sur les risques d’une reprise
imminente du conflit civil.

III)
RESOLUTIONS

A l’issue
de ce large débat, les délégués ont entériné
les résolutions suivantes :

1) au
niveau national, l’ARD prend acte de l’impossibilité de
tout changement par la voie des urnes et rejette sur le régime toutes
les conséquences de ce blocage comme celles de la violation de l’accord
de paix du 12 mai 2001 ;

2) L’ARD
appelle les autres partis d’opposition à intensifier, à
son instar, toutes les formes de résistance civique ;

3) Au
niveau régional, l’ARD condamne le rôle déstabilisateur
du régime djiboutien dans la corne de l’Afrique ;

4) Au
niveau international, l’ARD apporte son soutien à la lutte antiterroriste,
tout en souhaitant qu’aucun amalgame ne soit fait entre Islam et terrorisme.

IV)
ÉLECTION DU COMITE CENTRAL

Aux fins
de concrétiser ces perspectives politiques et organisationnelles, un
Comité Central a été élu, qui a procédé
au renforcement du Comité Exécutif

V)
RENFORCEMENT DU COMITE EXECUTIF

Au terme
de ce réaménagement, le Comité Exécutif se présente
comme suit :

1 – AHMED
YOUSSOUF HOUMED / Président

2 – ADAN MOHAMED ABDOU / 1er Vice-président

3 – FARADDA WITTI / 2e Vice-président

4 – ALI MAHAMADE HOUMED / 3e Vice-président

5 – KASSIM ALI DINI / Secrétaire général

6 – KAMIL MOHAMED AHMED / Contrôleur général

7 – SOULEIKI OMAR SOULEIKI / Secrétaire à l’Organisation

8 – AHMED ALI MOHAMED / Trésorier

9 – KAMIL HASSAN ALI / Secrétaire aux Relations Extérieures

10 – MOHAMED ALI ABDOU / Secrétaire à la Communication, porte-parole

11 – MOHAMED ISMAEL ADEN / Secrétaire à l’Education et
à la Culture

12 – FATO OMAR MOHAMED / Secrétaire à la Condition Féminine

Enfin,
en raison de son exil forcé, M. MAHDI IBRAHIM A. GOD a été
désigné Mandataire plénipotentiaire de l’ARD auprès
des Etats et des Organisations internationales, et M. MAKI HOUMEDGABA,
représentant de l’ARD en Europe.

La liste
complète du Comité Exécutif sera transmise à toutes
les instances du Parti.

Le
Président de l’ARD
AHMED YOUSSOUF HOUMED