03/03/07 (B385-A) NouvelObs : Les voitures des touristes retrouvées.

Les
véhicules dans lesquels voyageaient les cinq Européens enlevés
dans ont été retrouvés détruits. L’Ethiopie accuse
l’Erythrée, qui dément.

Les véhicules dans lesquels voyageaient cinq Européens, enlevés
dans le nord-est de l’Ethiopie, ont été retrouvés détruits,
a affirmé à l’AFP samedi 3 mars le voyagiste, organisateur de
leur expédition, Tony Hickey, qui n’a pas fait état de corps
retrouvés.

« Les deux véhicules des Britanniques ont été retrouvés
détruits à Hamed Ela où ils ont été enlevés.
Un autre 4×4 dans lequel voyageaient des officiels du gouvernement de la région
Afar (nord-est) a aussi été retrouvé détruit »,
a déclaré Tony Hickey, qui travaille pour l’agence de voyage
Ethiopian Quadrants.

« Ce sont des Afars et des chauffeurs qui m’ont donné cette information.
Ils disent que les voitures ont été détruites par des
roquettes de RPG-7. Les ravisseurs ne voulaient sans doute pas être
suivis », a-t-il expliqué à Addis-Abeba.

Tony Hickey n’a pas parlé de corps retrouvés dans ou à
proximité des voitures, assurant que tous les passagers des véhicules
avaient été enlevés.

L’Erythrée accusée

Selon la police éthiopienne citée par l’agence éthiopienne
de presse ENA (officielle), l’enlèvement a eu lieu à environ
une cinquantaine de kilomètres de la frontière érythréenne.

La découverte des véhicules n’a pas été
confirmée dans l’immédiat par les autorités éthiopiennes.

Des recherches se poursuivaient samedi pour retrouver les personnes kidnappées.

Selon le ministère britannique des Affaires étrangères,
qui a dépêché samedi en Ethiopie une équipe pour
aider à retrouver le groupe, les cinq Européens portés
disparus travaillent pour l’ambassade du Royaume-Uni à Addis-Abeba
ou sont des proches de membres du personnel de l’ambassade.

Le président de la région éthiopienne Afar (nord-est),
Ismail Ali Sero, a accusé samedi « des soldats érythréens »
d’avoir enlevé les cinq Européens et plusieurs Ethiopiens. L’Erythrée
a démenti catégoriquement ces accusations.

Escortes policières pour les groupes de touristes

Plusieurs groupes de rebelles ont été signalés
dans la région Afar située aux confins de l’Ethiopie, de l’Erythrée
et de Djibouti. Le gouvernement d’Addis-Abeba a imposé des escortes
policières aux groupes de touristes souhaitant se rendre dans cette
région désertique et volcanique, appréciée pour
sa beauté.

La tension entre l’Ethiopie et l’Erythrée, à la suite de leur
conflit frontalier (1998-2000), rend également cette zone très
sensible. (AFP)