21/03/07 (B387-B) JEUNE AFRIQUE : Le MRD dénonce l’emprisonnement du président de la LDDH

Le Mouvement
pour le renouveau démocratique et le développement (MRD, opposition
djiboutienne) a vivement dénoncé la condamnation à six
mois de prison ferme du président de la Ligue djiboutienne des droits
humains (LDDH), Jean-Paul Noël Abdi, exigeant sa libération « immédiate
et sans condition ».

Dans un communiqué transmis mardi à la PANA, le MRD indique
que la condamnation de M. Abdi est assortie d’une amende de 200.000 francs
djiboutiens.

Arrêté le 9 mars et placé en détention à
la « sinistre prison de Gabode », le président de la LDDH avait
bénéficié le 11 mars d’une liberté provisoire.

Selon le MRDD, M. Abdi a été accusé d’avoir publié
de fausses nouvelles au sujet du viol d’une jeune fille sourde-muette par
un membre de la garde présidentielle ainsi que sur la découverte,
le 9 février, d’un charnier contenant sept corps de civils « tués
par les troupes gouvernementales », en janvier 1994, dans la forêt
du Day, « non loin de la résidence d’été du dictateur »
Ismaël Omar Guelleh, le président Djiboutien.

« Ce chef d’accusation de diffusion de fausses nouvelles, ne trompe personne.
Il en rappelle d’autres. C’est sous le même motif fallacieux que le
journal le Renouveau Djiboutien et le MRD sont régulièrement
attaqués et arbitrairement réprimés », déclare
le MRD dans son communiqué daté du 19 mars.

« En réalité, c’est son engagement en faveur des droits
humains qu’il est reproché au président de la LDDH. Il s’agit
de le réduire au silence », ajoute le MRD, estimant que le gouvernement
djiboutien sera « tenu pour responsable de toute dégradation de
son état de santé fragile, compte tenu des conditions de détention
inhumaines qui caractérisent la sinistre prison de Gabode ».