05/04/07 (B389) AP / Les morts de Mogadiscio enterrés dans une fosse commune pendant un répit dans les combats. (Info lectrice)

MOGADISCIO
(AP) – Des dizaines de cadavres ont été enterrés dans
une fosse commune mercredi à Mogadiscio, où les plus violents
combats dans la capitale somalienne depuis 15 ans ont fait des centaines de
morts et chassé de chez eux des milliers de gens.

Alors qu’un fragile cessez-le-feu de trois jours semblait tenir, les habitants
nettoyaient les ruelles et arrière-cours de la ville en ruines, ramassant
les morts abandonnés en quatre jours de sanglants combats. Des camions
les ont ensuite emmenés pour être enterrés dans une fosse
commune creusée au cimetière Harakat, le plus vaste de la ville.

"Nous avons vu des dizaines de cadavres somaliens sur les lignes de front
et les avons enterrés au cours d’une seule grande cérémonie",
explique Hussein Farah Siyad, membre du clan des Hawiye, majoritaire et très
influent à Mogadiscio, qui a négocié la trêve avec
les Ethiopiens, après une journée entière à ramasser
les cadavres.

Des milliers de personnes ont fui la ville, au moins 47.000 ces dix derniers
jours, selon le Haut-commissariat aux réfugiés des Nations unies.
Depuis février, environ 100.000 personnes ont fui la violence.

Et le Kenya a doublé le nombre de soldats patrouillant les 1.500 km
de sa frontière avec la Somalie pour éviter un nouveau flot
de réfugiés.

A Dobley, ville somalienne à sept km de la frontière
kenyane, 1.300 personnes sont arrivées mercredi, et les camps qui s’y
trouvent sont débordés, confrontés à la surpopulation,
la maladie et le manque d’eau.

AP