23/04/07 (B392-B) RSF : SOMALIE – Reporters sans frontières et la NUSOJ dénoncent la vague de violence ayant frappé les médias de Mogadiscio. (+ dépêche AFP Nairobi)

Reporters
sans frontières et son organisation partenaire en Somalie, l’Union
nationale des journalistes somaliens (NUSOJ), condamnent les récents
affrontements ayant frappé les civils de Mogadiscio, dont des journalistes
et des collaborateurs des médias.

Le 21 avril 2007, les bureaux de la station privée HornAfrik Radio
ont été touchés par sept obus, blessant deux employés.
Le journaliste Yahye Ali Farah a été conduit à l’hôpital
Dayniile, tandis que le cameraman Abdi Dhaqane, également collaborateur
de l’agence de presse britannique Reuters, a perdu plusieurs doigts de la
main droite et a été blessé à la jambe. Il a été
transféré à Nairobi pour être soigné, selon
Reuters. La radio a été fermée, étant donné
que des combats se déroulent dans le quartier où elle se trouve.

Le même jour, des tirs d’artillerie ont touché les locaux du
quotidien privé Ayaamaha, tuant un passant. Le quotidien Xog-Ogaal,
l’un des plus lus de la capitale, ainsi que de nombreux autres journaux, ont
dû cesser de paraître, en raison de la recrudescence des combats.

Le 19 avril, quatre obus de mortier ont frappé le studio de télévision
et la salle de rédaction de la chaîne privée Global Broadcasting
Corporation (GBC). Aucun employé de la chaîne n’a été
blessé, mais les émissions ont été interrompues.

Le groupe de presse Shabelle Media Network a expliqué qu’il n’était
plus en mesure de fournir une couverture satisfaisante de la situation, étant
donné que ses journalistes ont fui la ville avec leurs familles.

« La reprise de la guerre offre un exemple frappant des risques accrus,
encourus par les journalistes et les médias à Mogadiscio. Nous
réaffirmons aujourd’hui que, selon le droit international humanitaire
qui protège les biens et les personnes, les attaques contre les journalistes
et les médias sont illégales. Les professionnels de l’information
ne sauraient être considérés comme des cibles légitimes »,
ont déclaré les deux organisations.

« Nous demandons au gouvernement fédéral de transition,
aux forces éthiopiennes et à toutes les forces impliquées
dans les combats, avec l’appui de la communauté internationale, de
mener une enquête indépendante sur ces attaques », ont ajouté
Reporters sans frontières et la NUSOJ.

___________________________________ AFP

Somalie : RSF dénonce « la vague
de violence » contre les médias à Mogadiscio

NAIROBI (AFP) – Reporters sans frontières et l’Union nationale
des journalistes somaliens (Nusoj) ont dénoncé lundi « la
vague de violence ayant frappé les médias », notamment des
journalistes et des collaborateurs des médias, dans la capitale somalienne
en proie à d’intenses combats.

« La reprise de la guerre offre un exemple frappant des risques accrus,
encourus par les journalistes et les médias à Mogadiscio »,
ajoutent RSF et son organisation partenaire en Somalie dans un communiqué.

« Nous réaffirmons aujourd’hui (…) que les attaques contre les
journalistes et les médias sont illégales. Les professionnels
de l’information ne sauraient être considérés comme des
cibles légitimes ».

RSF rappelle qu’un journaliste et un caméraman travaillant pour la
radio privée somalienne HornAfrik ont été blessés
samedi lorsque leur station a été « touchée par sept
obus », selon le communiqué.

Le cameraman, également collaborateur de l’agence de presse britannique
Reuters, a perdu plusieurs doigts de la main droite et a été
blessé à la jambe, et la radio a été fermée
à cause des combats, ajoute la même source.

Samedi également, des tirs d’artillerie ont touché les locaux
du quotidien privé Ayaamaha, tuant un passant. Le quotidien Xog-Ogaal,
l’un des plus lus de la capitale, et de nombreux autres journaux, ont dû
cesser de paraître en raison de la recrudescence des combats, selon
le communiqué.

Le 19 avril, des obus de mortier ont frappé les locaux de la chaîne
privée Global Broadcasting Corporation (GBC), dont les émissions
ont été interrompues, selon RSF.

« Nous demandons au gouvernement fédéral de transition,
aux forces éthiopiennes et à toutes les forces impliquées
dans les combats, avec l’appui de la communauté internationale, de
mener une enquête indépendante sur ces attaques », ajoute
le communiqué.

Pour le sixième jour, des combats opposant l’armée éthiopienne,
alliée au gouvernement somalien, à des insurgés, dont
des miliciens islamistes, se poursuivaient lundi dans le nord de Mogadiscio.


Selon une ONG somalienne de défense des droits de l’Homme, plus de
200 civils ont été tués dans la capitale depuis la reprise
des affrontements la semaine dernière.