26/04/07 (B392-B) APA Washington veut mettre son armée au service de l’humanitaire en Afrique.

____________________Note
de l’ARDHD

Voilà une information qui va certainement réjouir les autorités
françaises … !

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APA – Washington (USA) Le nouveau Centre de commandement des Etats-Unis
pour l’Afrique, (Africa Command, AFRICOM) ne nécessitera pas
une forte présence militaire, mais elle œuvrera davantage pour
la promotion de la sécurité et de la stabilité dans la
région, tout en coordonnant le soutien de Washington pour un leadership
africain, ont indiqué des officiels du ministère américain
de la Défense.

“L’objectif recherché est de faire en sorte que l’AFRICOM
ne joue pas un rôle de leadership sur le continent, mais sert plutôt
à aider à asseoir un leadership africain », a déclaré
mardi à la presse le responsable de la politique du Pentagone, Ryan
Henry.

“Nous chercherons à compléter et non à
nous opposer aux efforts de leadership en cours”, a-t-il précisé.

Le Président George W. Bush avait annoncé en février
dernier que le Département à la Défense allait mettre
en place un nouveau Centre de commandement en Afrique, pour gérer les
intérêts du gouvernement américain sur le continent. Des
centres similaires existent dans d’autres régions du globe.

AFRICOM va concerner tous les pays d’Afrique à l’exception
de l’Egypte, qui restera un associé du Commandement Central américain.

Accompagné d’un groupe d’officiels du Département
d’Etat et du Pentagone, il avait visité du 15 au 21 avril derniers
six pays africains (Ethiopie, Ghana, Kenya, Nigeria, Sénégal,
Afrique du Sud) et le siège de l’Union Africaine, pour discuter
du nouveau Centre de commandement avec les dirigeants africains.

Les Etats-Unis envisagent d’installer le siège du commandement
en Afrique, mais selon le responsable de la politique du Pentagone, son équipe
est encore dans une phase “exploratoire” et que AFRICOM ne serait
pas nécessairement basé dans l’un des six pays visités.

Les effectifs du siège dont le nombre est bien en deçà
de 1.000 personnes pourraient être répartis entre plusieurs pays
qui ne sont pas forcément en Afrique, a-t-il expliqué. “Il
n’y a pour le moment aucun processus d’élimination et il
n’est pas possible de dire dans quel pays le Centre sera installé”,
a indiqué M. Henry, précisant qu’il existe « plusieurs
modèles qui sont actuellement à l’étude et que
tout est possible ».

Le quartier général d’AFRICOM et son personnel seront
“aussi réduits et discrets que possible”, a-t-il indiqué,
ajoutant qu’au lieu de mettre davantage l’accent sur les tâches
purement militaires, le commandement va privilégier les missions humanitaires,
les affaires civiles et l’assistance aux Nations pour renforcer la sécurité
régionale aux frontières et en mer.

Le commandement devrait être entièrement opérationnel
vers la fin du mois de septembre 2008 et les responsables du Pentagone voudraient
que le patron d’AFRICOM vienne servir en Afrique avant cette échéance.

Le commandant adjoint de AFRICOM serait un officiel du Département
d’Etat américain, une décision qui montre que le commandement
ne privilégie pas l’aspect militaire.

Il a rappelé aux officiels que AFRICOM était encore dans une
phase de planification et que sa mise en place n’est motivée
ni par une menace spécifique, ni par des considérations stratégiques.

Il a par ailleurs indiqué que les Etats-Unis n’imposeraient pas
de solutions américaines aux conflits africains, précisant que
leur rôle consiste “à travailler ensemble avec les nations
et les organisations multinationales pour aider à trouver des solutions
africaines pour le continent, aussi bien dans le domaine de la sécurité
que dans celui de la stabilité”.