26/04/07 (B392-B) Les éthiopiens intensifient les combats dans Mogadiscio avec des moyens lourds.(+ 2 dépêches / ARDHD et info lectrice)

____________________________
Note de l’ARDHD

Il semble de plus en plus évident que la stratégie
choise par les Ethiopiens et le Président du GFT est de vider Mogadiscio
de tous ses habitants, en les terrorisant, afin d’avoir le champ libre pour
déloger les islamistes.

Si
c’est bien le cas, on mesure à quel point, les objectifs de ce Président
d’opérette sont à l’antipode des problèmes humanitaires.
Que lui importe la mort de centaines de civils ? Le soutien officiel des Ethiopiens
et officieux des USA lui suffisent. Son rêve est de nettoyer la ville
de Mogadiscio à l’arme lourde.

Sa
stratégie : terroriser les habitants et les priver de toute aide humanitaire
pour qu’ils quittent la capitale. Des autorités tatillonnes bloquent
l’approvisionnement en eau potable, en vivre et surtout en médicaments.
Les Ethiopiens tirent des roquettes sur les Hôpitaux …

Pour
le Président et son Premier Ministre Ali Gedi, peu importe ! Ils se
moquent éperdument des conditions dramatiques dans lesquelles les déplacés
se retrouvent. Il veut la ville pour lui et rien d’autre !

Comme elle le fait depuis des mois, l’ARDHD
dénonce ces pratiques et lance un appel à la Communauté
internationale pour les faire cesser, avant une nouvelle catastrophe et une
déstabilisation générale de la Corne de l’Afrique. S’il
n’est pas déjà trop tard !!

_______________________________
1 – REUTERS

L’offensive contre les insurgés
s’intensifie en Somalie


MOGADISCIO (Reuters) – Des chars éthiopiens appuyant les forces
gouvernementales somaliennes ont pilonné jeudi des positions adverses
à Mogadiscio et le Premier ministre somalien, Ali Mohamed Gedi, a assuré
que "l’essentiel des combats" avait pris fin et que nombre de secteurs
aux mains des insurgés avaient été reconquis.

"La majeure partie des combats à Mogadiscio ont pris fin. Le gouvernement
a repris une grande partie du territoire que tenaient les insurgés",
a dit Gedi lors d’une conférence de presse.

On pouvait cependant entendre encore des tirs d’artillerie et de mitrailleuses
en provenance des quartiers nord de la capitale.

Gedi a appelé les miliciens de divers clans qui avaient rejoint les
rangs des islamistes et des djihadistes étrangers dans leur lutte contre
le gouvernement à rentrer chez eux et à y rester jusqu’à
que les autorités puissent les incorporer dans une nouvelle armée
nationale.

Les combats ont dévasté divers quartiers de la ville, poussant
la moitié de sa population à fuir.
Le
HCR (Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés)
a déclaré que l’exode de près de 340.000 personnes transformait
rapidement la capitale en une "ville fantôme".

Les combats, qui faisaient rage depuis neuf jours jeudi, étaient centrés
sur un bastion antigouvernemental situé dans le nord de Mogadiscio.

Selon des habitants et des militants des droits de l’homme, près de
300 personnes ont été tuées dans les affrontements les
plus soutenus depuis que les forces somalo-éthiopiennes ont évincé
leurs adversaires islamistes de Mogadiscio fin 2006.

PENURIE DE FOURNITURES MEDICALES

Le gouvernement somalien assure qu’il n’y aura pas de trêve avant que
ne soit matée l’insurrection, qui compromet ses efforts pour rétablir
une autorité centrale en Somalie pour la première fois depuis
seize ans.

Les médecins d’un centre pédiatrique et d’une maternité
faisaient leur possible jeudi pour soigner des dizaines de blessés
qui n’avaient pas trouvé de place dans les deux principaux hôpitaux
de la ville.

"Nous avons les médecins mais pas
le matériel médical ni les médicaments. Nous espérons
obtenir bientôt des fournitures médicales de la Croix-Rouge",
a déclaré à Reuters Abdulahi Hashi Kadiye, directeur
adjoint de l’hôpital Banadir.

Les pilonnages incessants ont provoqué un début d’incendie dans
des entrepôts de matériaux de construction et de peinture, projetant
de la fumée au-dessus d’une zone industrielle, d’un marché et
d’un stade de football, a rapporté un témoin.

Les Etats-Unis, qui comptent l’Ethiopie parmi leurs proches alliés
dans la lutte contre le terrorisme international, ont réclamé
un cessez-le-feu en exprimant leur préoccupation face à la crise
humanitaire somalienne.

_____________________________ 2 AP

Somalie : l’armée éthiopienne
prend des bastions des insurgés à Mogadiscio

Par Mustafa HAJI ABDINUR

MOGADISCIO (AFP) – L’armée éthiopienne, alliée
au gouvernement somalien, a remporté jeudi un succès militaire
majeur à Mogadiscio en s’emparant de plusieurs bastions des insurgés
après des combats extrêmement violents, déclenchés
le 17 avril dans la capitale somalienne.

Le Premier ministre somalien Ali Mohamed Gedi a affirmé à la
presse avoir "pratiquement terminé le combat contre les insurgés
du (réseau terroriste) Al-Qaïda à Mogadiscio".

"Les forces du gouvernement ont pris le contrôle de leurs principaux
bastions dans le nord de la ville", a-t-il dit, ajoutant: "nous
espérons pouvoir terminer la guerre demain" (vendredi).

Selon M. Gedi, les combats en cours ont lieu entre des "terroristes liés
à Al-Qaïda et le gouvernement soutenu par les Ethiopiens".

A la mi-journée, les soldats éthiopiens et les insurgés,
groupe hétéroclite parmi lesquels figurent des miliciens islamistes,
échangeaient encore des tirs sporadiques après les très
violents combats de la matinée, a constaté un journaliste de
l’AFP.

Selon des témoins, les soldats éthiopiens ont notamment pris
le contrôle du secteur de Balad, position stratégique pour le
ravitaillement des insurgés.

L’artillerie et les chars éthiopiens ont pulvérisé
les lignes de défense des insurgés dans ce secteur, puis l’infanterie
a donné l’assaut.

"Nous avons vu plus de dix chars et des fantassins (éthiopiens)
se déployer dans le nord de Mogadiscio", a rapporté à
l’AFP Mohamed Jeele, un habitant du quartier de Suuqahoola (nord).

"Je pense que les forces éthiopiennes ont défait les insurgés
dans leurs positions de Tawfiq et de Ramadan et ensuite, ils ont progressé
plus au nord", a-t-il ajouté.

Face à la puissance de feu éthiopienne, les insurgés
ont décroché, ont raconté des habitants expliquant qu’ils
tentaient de se regrouper dans plusieurs quartiers.

Des combats intenses avaient débuté dès jeudi matin dans
la capitale, qui s’est vidée depuis février de près d’un
tiers de sa population, selon l’ONU.

Des colonnes de blindés éthiopiens s’étaient déployées
dans le nord de la ville pilonnant sans interruption les positions ennemies,
dans un vacarme d’explosions de mortiers et de rafales de mitrailleuses, selon
des habitants.

"Ce matin, ce sont les combats les plus
violents. Ils utilisent tout ce qu’ils ont", avait raconté à
l’AFP dans la matinée, Salah Doli, habitant du quartier de Jamhuriha
(nord): "des obus de mortier ont touché des magasins et des immeubles,
les détruisant ou provoquant des incendies".

Dans le quartier de Tawfiq, les bombardements ont également détruit
des constructions, a expliqué un habitant, Ahmed Suad. Les combats
ont aussi touché les quartiers d’Ex-Control, Huriwa et Suuqahoola.

Au moins six civils ont été tués dans la matinée,
selon un bilan très partiel établi par des habitants.

Face au martyre d’une population prise entre le feu des deux camps,
le gouvernement éthiopien a cependant affirmé prendre "toutes
les précautions" pour protéger les civils depuis le déclenchement,
le 17 avril, de la vaste offensive contre les insurgés, qui harcelaient
les forces gouvernementales depuis le début de l’année.

Selon un bilan établi mercredi soir par une ONG somalienne, ces combats
ont fait au moins 329 morts, en très grande majorité des civils.

Fin mars, l’armée éthiopienne avait mené une
première offensive qui a fait plus d’un millier de morts, selon les
chefs traditionnels du clan Hawiye, le plus important de la capitale.

L’armée éthiopienne est intervenue en Somalie en 2006 pour déloger
les tribunaux islamiques, qui avaient appelé à la Guerre sainte
contre le régime d’Addis Abeba et rejetaient l’autorité du gouvernement
de transition, mis en place en 2004 pour stabiliser un pays en guerre civile
depuis 1991.