03/05/07 (B393-B) Revue de Presse : nous avons indentifié plus de 280 articles et dépêches qui traitent du sujet. Y compris les radios et toutes les télévisions nationales (sans compter la presse étrangère ..) !!

Nous
sommes dans l’incapacité matérielle de mettre tous ces articles
en ligne. Nous avons diffusé les plus significatifs et vous trouverez
un nouvel exemple de la position de la Presse, ci-dessous.

Exemple : Les Echos

Affaire Borrel : tentative avortée de perquisition à l’Elysée

Le juge Bernard Borrel est mort en 1995 à Djibouti dans des conditions
mystérieuses. Hier, deux magistrats, enquêtant sur d’éventuelles
pressions politiques sur la justice dans cette affaire, ont tenté de
perquisitionner à l’Elysée, qui leur a refusé l’accès
en vertu du statut pénal du président de la République.

Cette tentative, quatre jours avant le second tour de l’élection présidentielle
est inédite sous la Ve République.

Les deux juges qui instruisent cette « affaire dans l’affaire »,
souhaitaient perquisitionner la « cellule Afrique » de l’Elysée.
Peu avant midi, l’Elysée a annoncé avoir refusé la perquisition,
invoquant le tout nouveau article 67 de la Constitution sur le statut pénal
du chef de l’Etat, qui stipule que « le président de la République
n’est pas responsable des actes accomplis en cette qualité ».

Cette première application de la réforme constitutionnelle a
déclenché de vives polémiques dans les milieux juridiques,
certains se demandant si l’Elysée n’avait pas fait une « utilisation
opportuniste et extensive » de cet article, alors que la perquisition
ne visait pas la personne du chef de l’Etat mais la cellule Afrique de l’Elysée.

A l’origine, en plus de l’enquête sur la mort du juge Borrel, une autre
instruction avait été ouverte sur d’éventuelles pressions
exercées sur la justice à la suite d’une déclaration
officielle très inhabituelle du ministère des Affaires étrangères,
le 29 janvier 2005. Le Quai d’Orsay y assurait qu’une copie du dossier d’instruction
relatif au décès du juge Borrel serait « transmise à
la justice djiboutienne ».

Or ce communiqué intervenait avant que la juge Sophie Clément,
en charge de l’enquête et donc seule habilitée à transmettre
son dossier, ne se prononce. Quelques jours plus tard, elle s’y était
d’ailleurs opposée.

Elisabeth Borrel, la veuve du juge, avait alors déposé plainte.

Des perquisitions ont déjà eu lieu au ministère des Affaires
étrangères le 19 avril et à la chancellerie le lendemain.